jeudi 4 avril 2024

Transitio 2.0

Article mis à jour le 12 juin 2023.



Transitio.net a déménagé sur Google !

    La première version de Transitio, mise en ligne le 4 févier 2012, a fini par disparaître car le logiciel que j'avais utilisé pour créer le site est devenu périmé et impossible à mettre à jour. La dernière fois que je l'avais consulté il avait compté plus de 845.000 lecteurs.
    
    Heureusement que j'ai créé ce blog de sauvetage à temps ! On y retrouve les 220 anciens articles de Transitio.net (qui ont été corrigés et mis à jour !), ainsi que tous les nouveaux, car TRANSITIO continue ! 

Transitio ? Pourquoi ce drôle de nom ?

    Le vieux dictionnaire Latin/Français, le Gaffiot donne la définition suivante du mot latin "transitio" : "action de passer, passage..."
    Je n'ai pas trouvé plus joli nom pour ce site dont l'objet est d'analyser la formidable période de transition que nous vivons : transition énergétique, économique et sociale.

Pourquoi ce site ?

    L'humanité a bien sûr déjà vécu maintes périodes de transitions (Je me passionne pour l'Histoire), mais assurément aucune n'a jamais eu l'importance de celle dans laquelle nous sommes engagés. La différence de celle-ci par rapport aux précédentes, c'est son extraordinaire enjeu : Soit la mutation profonde de nos sociétés, soit l'effondrement...

    Nous ne pouvons plus réagir aux grandes mutations de notre environnement comme nous le faisions depuis 20.000 ans. Plus possible de changer de vallée lorsque les ressources diminuent. Plus possible de découvrir de nouveaux continents ni d'exterminer, asservir ou coloniser d'autres peuples pour piller leurs ressources.
    Nous venons de réaliser que nous vivions dans un monde fini, et nous commençons de découvrir avec inquiétude que nos réserves énergétiques s'épuisent, et comme si cela ne suffisait pas, le climat se réchauffe !

    Vous comprendrez mieux le problème de l'épuisement des ressources dans une société finie en regardant l'excellente petite vidéo ci-dessous.



C'est qui Transitio ?

    Ingénieur thermicien, c'est en 2003 que j'ai commencé à prendre conscience de la crise vers laquelle nous allions. Ce fut à l'occasion d'un congrès professionnel auquel j'avais assisté. Un représentant du gouvernement, le député Jean Besson (à l'époque membre du conseil supérieur de l'énergie et administrateur de GDF), missionné par la ministre de l'Industrie pour rédiger un livre blanc de l'énergie (une sorte d'état des lieux), avait introduit la journée de débat par un petit discours. Quelle ne fut pas ma surprise de l'entendre dire que le gouvernement savait très bien qu'il n'y aurait plus de pétrole d'ici quelques décennies, ou que le peu qui resterait serait hors de prix. Il précisa même que la guerre que les USA venaient de commencer en Iraq s'inscrivait dans cette perspective. Le sujet était déjà évoqué à l'époque dans mon travail, mais là c'était un représentant du gouvernement qui en faisait l'aveux.

    Etant amené à réaliser des études prospectives dans le cadre de mon travail (schémas directeurs énergie, plans climat, etc.), penser l'avenir était une nécessité. J'ai donc commencé à suivre avec la plus grande attention, la progression de cet épuisement des ressources énergétiques (fin du pétrole, du gaz, du charbon, etc.).

    Grâce à Internet il était plus facile que jamais d'accéder à de précieux documents, autant dans les grandes compagnies de l'énergie que dans les institutions internationales et les gouvernements. Très peu dans la presse mainstream, vous vous en doutez. La presse ayant de plus en plus vocation à former l'opinion qu'à l'informer, elle ne se contente la plupart du temps que de rapporter ce que des chargés de communication lui donnent. Ce disant, je ne porte pas de jugement de valeur, car lorsque l'on prend réellement la mesure du problème, on comprend la difficulté qu'il y a à en parler.

    Le fameux déni n'existe pas seulement avec le réchauffement climatique. Il est encore bien plus grand vis-à-vis de la crise énergétique. Les uns disent que l'on saura s'adapter au nouveau climat en s'habillant léger et en poussant la climatisation, et les autres croient dur comme fer que l'on trouvera une nouvelle énergie miraculeuse pour remplacer le pétrole (en l'occurrence, en France, c'est le nucléaire qui sert de miroir aux alouettes).

    Toutes les guerres qui ont lieu depuis plus de 20 ans, ont pour véritable objet l'énergie. Lorsqu'un conflit éclate ou menace d'éclater quelque part (Ukraine par exemple), il vous suffit de taper pétrole, gaz ou uranium, avec le nom du pays, et vous comprendrez !

    La crise économique perpétuelle, elle aussi, est une résultante de l'épuisement des ressources. Les économistes comprennent peu à peu (pas assez) que la fameuse croissance infinie nécessaire pour équilibrer le marché (remboursement des dettes), ne reviendra jamais plus. (Vous avez regardé la vidéo ci-dessus ?).

    Etant passionné d'histoire, de philosophie et même de psychologie, j'ai très vite compris que cette transition énergétique allait provoquer une transition sociétale majeure, sans commune mesure avec les périodes de transition précédentes que l'humanité avait traversées. (La dernière glaciation a réduit l'humanité de moitié, mais à l'époque nous n'étions que quelques centaines de milliers d'individus.) Raison pour laquelle j'ai de plus en plus souvent abordé des sujets de société, en plus des sujets relatifs à l'énergie.

    La grande différence de notre époque par rapport aux précédentes, c'est que nous bénéficions d'un savoir extraordinaire et (normalement) de notre expérience transmise par l'étude de l'histoire.

    Alors voilà, Transitio, c'est cela ; des années d'études de la transition, des centaines de documents précieux dans mes archives et de temps à autres un nouvel article.

A l'origine du site, je concluais ainsi cette page de bienvenue :

"Vivons cette transition, ce passage, comme une heureuse opportunité et non comme une triste fatalité. Une formidable occasion pour les sociétés humaines d'évoluer...

L'avenir doit redevenir ce qu'il était autrefois, c'est à dire une source d'espoir, un projet. Ne gardons des legs du passé que le meilleur, enrichissons-nous des plus belles idées du présent et sourions à l'avenir.

L'avenir commence aujourd'hui !"

Alors bienvenue sur Transitio ! 

 

Petite mise à jour en 2022 : 

    Hélas, je ne suis plus aussi optimiste à présent. Pourtant, en 20 ans, énormément de choses sont allées dans le bon sens, principalement dans les domaines scientifiques et techniques et la date fatidique de la catastrophe climatique recule sans cesse depuis 50 ans. Mais dans le domaine de la pensée, c'est autre chose. Nous ne parvenons pas à nous libérer de certains déterminismes pesants hérités de notre longue évolution. Nos politiques se comportent comme s'ils vivaient encore au 19ème siècle, mais ils disposent des terribles moyens du 21ème. Quant à la population, comment ne pas constater avec inquiétude son ignorance grandissante, révélée par la pandémie de la COVID, et sa progressive mise à l'écart ?



Quelques conseils 😊
  • L'ancien site n'est hélas plus en ligne, raison pour laquelle certains lien des articles de ce blog risquent d'être rompus quand ils menaient vers des articles de l'ancien site. J'essaie de restaurer les liens au fur et à mesure.
  • Sur ce blog, on retrouve les articles par années, dans le menu à droite.
  • Transitio se trouve aussi sur une page Facebook sur laquelle je partage des infos que je juge intéressantes et où je publie également les articles de ce blog.
La page Facebook de Transitio !

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