vendredi 9 août 2019

En transition vers un report de la fin du monde



Soyez prêts pour 2035, ou pas...

    Une vidéo fait le buzz cet été, celle du site BRUT sur laquelle l'ex-ministre de l'Environnement Yves Cochet, affirme que la fin du monde aura lieu en 2035. Vers quelle heure ? On ne sait pas…

Cliquez sur l'image ci-dessous pour vous faire peur :
La vidéo avait été vue 2 188 790 de fois au 09/08/2019...

Expert en fin du monde

    Autrefois, j'aimais bien Yves Cochet. Vous trouverez quelques articles sur Transitio évoquant ses idées. Depuis son livre « Pétrole apocalypse » publié en 2005 (qui se trouve bien sûr dans ma bibliothèque), Yves Cochet prédit la fin du monde. En 2007 il publiait un article dans le journal « Le Monde » intitulé "A 100 Dollars le baril, on change de civilisation".     Dans le même journal, le 13 juillet 2011, il publiait un nouvel article « Dernières vacances avant la récession ». A cette époque, en effet, dans les milieux dits « bien informés », l’inquiétude portait autant sur la fin des énergies fossiles, que sur le changement climatique. De nombreux rapports gouvernementaux, de différents pays attiraient l’attention sur le clash civilisationnel qu’allait causer la fin du pétrole, comme le volumineux rapport du centre d’analyse stratégique publié en 2008 à l’attention du gouvernement de Dominique de Villepin (Transitio vous en avait parlé et a sauvegardé lesdits documents).
Voici un ce que l’on pouvait lire en page 11 dudit rapport :
« Le paradigme a changé, depuis que le réchauffement climatique est devenu une réalité établie. À la crise possible, évitable, survenue puis surmontée, récurrente et finalement bénigne, jusqu’à la prochaine, a succédé un nouvel horizon mental, conceptuel, et donc politique.
Les hydrocarbures n’ont certes pas cessé de se raréfier, puisque disponibles en quantités finies, soumis aux aléas géostratégiques, comme les autres matières premières. Encore que les phénomènes s’accélèrent et que les horizons de danger paraissent se rapprocher : la croissance de la population mondiale et celle des économies émergentes (en premier lieu de la Chine) vont accroître rapidement la demande mondiale d’énergie, alors que l’on peut s’interroger sur la possibilité de repousser durablement les limites de ces ressources. Pour autant, la date du « peak oil » (moment où l’offre de pétrole commence à décliner) demeure incertaine et il n’est pas sûr qu’il ne survienne pas à cause du déclin de la demande pour d’autres motifs que l’insuffisance de la ressource. »
Et encore ceci en page 13 :
« Il faut insister à nouveau sur la nécessité d’un effort massif et constant. Les scénarios que la commission Énergie a étudiés à l’aide de différents modèles donnent tous le même résultat. Une des dimensions commence à être bien connue et acceptée en France et au niveau mondial : la poursuite des errements actuels (scénarios dits « tendanciels ») est le chemin le plus court et le plus certain vers des perspectives de catastrophes mondiales.
Aucune correction spontanée n’est envisageable ; il faut agir avec détermination et sans délai, comme le prévoit l’Union européenne pour 2020. L’inaction ne laissera ouverte à terme qu’une alternative : changer de société par la force ou la voir disparaître, plutôt que de choisir aujourd’hui démocratiquement des développements souhaitables et possibles ménageant les intérêts ».

Le club des cinq

    C’est dans ce cadre alarmiste (et alarmant) qu’en 2012, Yves Cochet cosignait dans le Monde une tribune « L’appel des cinq », avec Pierre René Bauquis, ancien directeur de la stratégie et la planification du groupe Total (qui préconisait en 2008 de construire une centrale nucléaire en Alaska), Jean-Marc Jancovici, ingénieur consultant, président de The Shift Project, (devenu grand gourou de la lutte contre le réchauffement climatique en préconisant le nucléaire) ; Jean Laherrère, président d' ASPO France (Association pour l'étude du pic pétrolier et gazier), ancien patron des techniques d'exploration du groupe Total (et climatosceptique affirmé) et Yves Mathieu, géologue, spécialiste des réserves mondiales en énergies fossiles, ancien chef du projet ressources pétrolières mondiales à l'Institut français du pétrole. L’objet de cette tribune était de rappeler que le fonctionnement de notre société dépendait d'une croissance économique soutenue, ce qui allait de pair avec une consommation toujours plus importante d'énergie et de ressources et qu’il était donc urgent d'anticiper une inexorable descente énergétique. Jusque-là, rien à redire…

Je me disais : « peu importe »

    Depuis 2003, dans le cadre de mon boulot, je suivais au plus près l’évolution de ce problème énergétique. Mais curieusement, je ne pouvais pas m’empêcher de me poser certaines questions quant au rapport étrange qu'il pouvait y avoir entre la lutte contre le réchauffement climatique et la gestion de l’inévitable épuisement des énergies fossiles ; la lutte contre le fameux CO2 étant un moyen intelligent et discret d’économiser les réserves en énergies carbonées. Mon doute politiquement incorrect se trouvait étayé par ce que je savais de l’histoire de la Terre et de son climat très changeant. Histoire du climat savamment expliqué par Jean Laherrère, cosignataire de la fameuse tribune des cinq, dans des rapports sur le peak oil où il exprimait sans réserve ses doutes quant à la responsabilité de l’homme sur la variation climatique en cours. A l’époque, je me disais peu importe l’origine du réchauffement, l’essentiel est d’anticiper l’épuisement des énergies fossiles en faisant la chasse aux émissions de CO2. Mais tout de même, cela m'intriguait de voir Yves Cochet, l'écologiste pure jus, apposer sa signature auprès de deux gars issus du monde du pétrole dont un climatosceptique reconnu et d'un apôtre du nucléaire. N'hésitez pas à cliquer sur les liens, vous ne serez pas déçus...
    A propos de l'ami Laherrère, le climatosceptique, je vous conseille de lire sa récente présentation de Mars 2019 aux élèves de Science-Po Strasbourg à propos des implications du pic pétrolier et très accessoirement du climat...
Le voici :



Bientôt 2020 et toujours rien !

    Oui mais voilà, nous voici bientôt en 2020 et si l’on en croit ce que les experts (comme l’ami Cochet) prédisaient il y a 20 ou 10 ans, la fin du monde, on devrait être en plein dedans ! Que sont devenus tous les lanceurs d'alerte d'autrefois, quand ils n'ont pas eu de postes dans des ministères ou des commissions ?
    Il y avait un site très réputé, le site britannique "Wolf at the door" www.wolfatthedoor.org.uk, mais curieusement il a disparu. Ce site très sérieux prédisait même l’effondrement de la civilisation en évoquant la fameuse théorie d’Olduvai. Cette théorie propose de mesurer la Civilisation Industrielle avec un seul indicateur : le rapport entre la consommation mondiale d'énergie et la population. L'idée principale est que, contrairement aux autres civilisations qui sont apparues et se sont effondrées pour être remplacées par de nouvelles, la Civilisation Industrielle sera la dernière parce qu'elle aura épuisé toutes les ressources (pétrole, charbon, minéraux) qui sont vitales au développement d'une nouvelle civilisation. Outre son unique indicateur (la production mondiale d'énergie en équivalent pétrole par habitant), la théorie est simple. Elle stipule que la durée de vie de la Civilisation Industrielle est plus ou moins égale à 100 ans : 1930-2030.). A noter que cette théorie, pas si stupide que ça, continue d’être évoquée régulièrement sur le WEB.

    Regardez bien les 2 graphiques ci-dessous, qui se trouvaient autrefois sur ce site et que l'on retrouve assez facilement ailleurs.

Ça calme, non ?...


Naissance d’une religion et sacrifice d'une génération

    Plus personne ne semble donc se préoccuper vraiment de la catastrophe énergétique qui nous guette. Mais le réchauffement climatique est devenu le nouveau dogme des malheureux en mal de religion.

    Toute une génération sombre dans la panique, quand ce n’est pas dans l’hystérie dès qu’il y a une pointe de chaleur. C’est facile lorsque la mémoire est celle rendue par Google et que faute de bien chercher on ignorera tout des précédentes canicules (comme la terrible canicule de 1911 qui frappa l’Europe durant 3 mois et qui fit 40 000 morts en France !). 
    Toute une génération qui comme par hasard n’a quasiment pas suivi de cours d’histoire et de géographie à l’école et dont la culture scientifique approche lentement mais surement du zéro absolu (Voir les délires antivax, chemtrails, terre plate, etc.). 
    Toute une génération progressivement encasernée dans des mégapoles, des villes-mondes, mais qui rêve malgré tout d’une nature façon Walt Disney où tous les animaux sont gentils et vivent en harmonie (la génération « Roi Lion »).
    Toute une génération qui semble devoir être sacrifiée sur l’autel du nihilisme et qui cultive un ressentiment de plus en plus malsain, une haine de soi projetée sur les autres, une haine de l’humanité entière proclamée au nom d’une planète qui se contrefout de ce que la énième espèce de passage à sa surface peut momentanément y fabriquer.
    Toute une génération qui ânonne le mantra de la biodiversité mais qui se trouve fort aise de ne plus croiser de tigres à dents de sabre dans la forêt de Fontainebleau, ni de vélociraptors en Provence et qui ignore qu’il y a 20.000 ans les pingouins gambadaient sur les rivages enneigés de la Méditerranée (10 km plus loin et 100 m plus bas).
    Toute une génération qui ne se rend pas compte que dans le monde qui risque d’advenir, celui de la robotisation, de l’I.A. et du transhumanisme, une population nombreuse ne sera plus une source de richesse mais un lourd handicap. Toute une génération qui risque de louper le coche pour la société qui se profile à l'horizon...
    Cette nouvelle religion nihiliste risque de devenir un véritable fléau pour l’humanité. Les précédentes, toutes aussi délirantes quelles étaient, promettaient au moins un paradis après la mort. Celle-ci prédit l’enfer dès à présent et sans espoir d’y échapper. On peut comprendre que les enfants nés dans cette triste époque soient désespérés, voire rendus fous de rage contre les générations précédentes (car il faut toujours des coupables). L’innocente (mais effrayante) Greta venue du froid, scande à sa façon ce nouveau catéchisme culpabilisateur. Il y a même fort à craindre que d’ici peu, certains de ces malheureux enfants désespérés ne commettent des actes violents pour sauver leur maman-planète et éveiller les consciences (en les tuant). Ce sera une nouvelle forme de terrorisme, aussi stupide que les précédentes, mais sûrement très utile à certains. Sans parler d’autres formes du nihilisme comme les suicides par exemple. Les commentaires sur Facebook regorgent de désespoir et de haine, quand le sujet du climat est abordé.



Alors la fin du monde ? C’est pour aujourd’hui ou pour demain ?

    Sincérité n’est pas vérité. Je ne doute pas qu’Yves Cochet soit sincère lorsque depuis des années il prédit la fin du monde. Mais de quel monde parle-t-il, sinon du sien ? Celui de la génération du babyboom, qui a consommé à outrance en se régalant de la croissance et pour laquelle l’écologie a le plus souvent été un moyen "d’emmerder le bourgeois", voire une forme de contre-pouvoir permettant d’accéder audit pouvoir. Combien d’ambitieux qui n’avaient pas réussi à faire carrière au PS ont fait leurs choux gras chez les écologistes !?

    Moi aussi, je me suis posé sincèrement des questions et je n’ai pas été insensible à cette crise civilisationnelle annoncée. C'est même cela qui m'a poussé à créer ce modeste site, Transitio. Mais néanmoins, peut-être parce que je ne venais pas du même milieu que la plupart de ces braves gens, j’ai fini par quitter les Verts en 2011. J'en avais assez d’entendre leurs discours apocalyptiques et culpabilisateurs, et ce qui me préoccupait le plus, ce n'était pas l'avenir de l'ours des Pyrénées, mais celui des gens que je voyais le soir faire les poubelles pour manger. Le changement climatique ne me fait pas peur, car je sais qu'il y en a déjà eu auparavant, des plus spectaculaires, voire des plus rapides et que le propre de l'humanité c'est de savoir s'adapter à toutes les conditions de vies. Chacun ses peurs et ses a priori. Je ne juge personne. Pour ma part, je suis plus soucieux de l'avenir d'une partie grandissante de la population qui peu à peu devient aux yeux de certains totalement inutile à la société qui est en train de se construire.


Finalement, la fin du monde, ça sera sans moi.

    J’en ai donc assez de tous ces prophètes de malheur. Leurs discours sur la fin du monde ne fait que révéler leur incapacité à penser la complexité grandissante du monde à venir. Ce sont des gens du passé. J’en veux à ces vieillards aigris de contaminer la jeunesse de leur haine d’un futur qu’ils ne connaîtront pas.
    Il y eu une époque où le consensus scientifique était dicté par la religion et où les gens qui croyaient que le soleil tourne autour de la Terre, ou pire que la Terre était plate, se moquaient des fous qui prouvaient le contraire en traversant les océans sur de frêles navires. Voilà pourquoi je préfère ceux que l’avenir fait encore rêver. 
    Nous allons vers un épuisement des de matières premières ? Soit ! Dans ce cas Je préfère les fous comme Obama, qui prévoient d’exploiter les astéroïdes ou de coloniser Mars que ceux qui prédisent le suicide collectif ! Cela ne m’empêche bien sûr pas de respecter celles et ceux qui souhaitent protéger notre environnement. Eux aussi, ils sont l’avenir. Que l’on ne s’y trompe pas l’espèce humaine est la seule à comprendre son environnement et cette génération est la première à prendre réellement conscience de sa fragilité et de la nécessité vitale de le protéger.


En route pour le nouveau monde

    Aujourd’hui, je suis toujours intimement persuadé que nous vivons une époque charnière de l'histoire de l'humanité. Je suis conscient que cela a un côté un peu stressant, mais Il y a aussi un côté enthousiasmant.
    Ce qui m'a le plus aidé récemment à réfléchir à ce que nous vivions, ça aura été la lecture des 3 ouvrages de l'historien israélien Yuval Noah Harari : "Sapiens, une brève histoire de l'humanité", "Homo deus, une brève histoire de l'avenir" et "21 leçons pour le 21ème siècle". Leur lecture nous aide non seulement à apprendre et comprendre de nombreuses choses sur notre espèce, mais aussi à prendre conscience des défis que celle-ci va devoir relever pour survivre, certes, mais aussi pour évoluer...
    OK, le climat change et c'est un problème mondial. Un problème qui ne peut pas se résoudre seulement par un comportement individuel, mais par un élan d'ampleur mondiale. D'autres défis encore plus grands se présentent, comme l'Intelligence Artificielle et son corollaire la robotisation, qui feront que les populations nombreuses, autrefois indispensables pour produire de la richesse, deviendront inutiles.
    Ne rêvez pas, il n'y aura pas de nouveaux métiers, pas plus qu'il n'y aura une nouvelle énergie miracle pour faire tourner encore plus vite la machine infernale. C'est en cela que cette transition est différente de toutes les autres et que nos cerveaux, qui n’ont hélas pas changé depuis le temps des chasseurs cueilleurs du néolithique, ont autant de mal à penser !
    Ces problèmes monumentaux sont de véritables défis pour notre espèce, en raison du fait qu’ils ne peuvent se régler que mondialement. Raison pour laquelle aucune solution de repli sur soi ne peut réussir. Les replis communautaires ou nationalistes sont voués à l’échec, parce qu’ils ne sont pas des solutions mondiales. Les Brexit ou Frexit, déclarations d’indépendances et autres réflexes pavloviens hérités du passé sont tous voués à l’échec, car ils se basent sur le déni de nos interdépendances aussi bien économiques que culturelles. Les nationalismes de toutes sortes sont des impasses culturelles. Prenons l’exemple du nationalisme russe. Les Russes font fi du réchauffement climatique, d’une part parce que le fragile équilibre de leur économie repose sur la production et la vente de leur pétrole, et d’autre part parce que ledit réchauffement climatique rendra probablement viables mais surtout exploitables, les immenses étendues de leur Sibérie, sans parler de leur contrôle de la nouvelle voie maritime dans l’océan Arctique ! Mais une telle option donnant priorité à la "Grande Russie" est à moyen terme vouée à l’échec. En effet, que gagneront-ils à voir certaines parties du monde sombrer dans le chaos et entrainer par effet dominos un effondrement général ? Que ceux qui ont la nostalgie d’une France autrefois indépendante, fassent l’effort de se souvenir que cette prétendue indépendance reposait sur un indispensable empire coloniale. Toute action qui ne sera pas menée collectivement, ou plutôt planétairement sera vouée à l’échec. Depuis son origine, l’espèce humaine dans sa globalité et sa complexité se dirige inexorablement vers une civilisation mondiale.

Une civilisation mondiale ???

    Dans son dernier ouvrage, « 21 leçons pour le 21ème siècle » Yuval Noah Harari nous explique brillamment que cette civilisation mondiale est déjà présente ! Regardez bien, ce n’est pas aussi fou que cela n’y parait ! Les 193 Etats reconnus par l’ONU, partagent déjà tant de choses ! Même science, même médecine, même reconnaissance du droit international, mêmes systèmes économiques, même passion pour les compétitions sportives internationales, et la liste est infiniment longue de ce que nous partageons déjà mondialement ! Jouez en réseau à des jeux vidéo et vous vous retrouverez à jouer avec des gamers du monde entier ! Même les fanatiques de Daesh utilisent comme le reste du monde, la médecine et ses médicaments produits par le système économique mondial, et ils utilisent sans états d’âmes tout ce que produit le monde moderne, malgré leur rêve fantaisiste de constituer un califat mondial à l’identique de celui du 7ème siècle (et ils jouent aussi aux jeux vidéo avec le reste du monde !).
    Alors oui, cette époque est passionnante. Raison pour laquelle nous ne devons pas prêter l’oreille aux prêcheurs d’apocalypse, ni à leurs fidèles accablés par le nihilisme qui tels des lemmings préfèrent se jeter dans le néant plutôt que de participer à l’élaboration de ce monde à venir ! Malheureux nationalistes, séparatistes, indépendantistes, Frexiteurs, communautaristes de tous poils, survivalistes apeurés et autres brebis égarés, ressaisissez-vous ! La civilisation mondiale est déjà là, et il n’y a pas d’autres alternatives…
    Les réorientations de mes réflexions doivent donc beaucoup aux ouvrages passionnants de Yuval Noah Harari. Une chose me chagrine néanmoins dans les visions futuristes de ce penseur hors normes. La société future qu’il esquisse à grands traits, parfois même avec des traits de génie, repose néanmoins sur le postulat d’un approvisionnement énergétique continu et surtout croissant. Mais ce problème là aussi, ne pourra se régler que mondialement…

    En attendant, laissez le malheureux Yves Cochet attendre la fin du monde sous la pluie auprès de sa mare et projetez-vous vers l'avenir, votre avenir, pas celui que des prophètes de malheur !

Pour vous remercier d'avoir lu ce si long texte, je vous propose de voir cette conférence de Yuval Noah Harari...

Voici le lien : 
https://www.ted.com/talks/yuval_noah_harari_what_explains_the_rise_of_humans?utm_campaign=tedspread&utm_medium=referral&utm_source=tedcomshare

Voici la vidéo :