mardi 21 juin 2011

Fukushima sur Missouri ?

Article mis à jour le 12 juin 2023 (De nombreux liens ont été supprimés, pour cause de sites disparus).

Je ne sais pas trop où classer cet article que j'avais publié sur le site de la commission énergie EELV. Je le garde cependant sur Transitio, pour mémoire...

Publié le 21 juin 2011.

Que se passe-t-il vraiment à la centrale nucléaire de Fort Calhoun ?



Si j’en juge par la photo, pas grand-chose, juste une inondation !


J’ai été averti ce soir par une amie (elle-même informée par un ami Canadien) et j’ai effectué quelques recherches sur Internet. Le moins que l'on puisse dire c'est que les infos sont rares !

Cela n'intéresse bien sûr pas les Français qui ont été abreuvés au journal 20h de faits-divers sordides. Mais les faits-divers n'ont-ils jamais servi à autre chose que cela ? Détourner l'attention du "bon peuple" ?

Les braves gens auront bientôt plus peur de faire du jogging dans les sous-bois que d'une centrale nucléaire en alerte de niveau 4 !


La centrale de Fort Calhoun, coupée du monde par la crue du Missouri, a perdu une partie de son refroidissement il y a deux jours.

C'est un scénario similaire à celui de Fukushima qui est à l'origine de l'accident officiellement classé Niveau 4 qui est survenu à la centrale nucléaire de Fort Calhoun aux USA.

Le fleuve Missouri a largement débordé de son lit et entouré l'installation nucléaire. Malgré les digues de sables et de tubes érigées en urgence, une piscine de stockage de combustible a perdu son système de refroidissement pendant environ une heure et demie, suite à un incendie déclaré dans un local du système de refroidissement.

Certaines rumeurs contestées par les autorités font état d'une possible inondation de la piscine.

En effet, les autorités ont rapidement pris des mesures de confinement... de l'information.
La FAA (l'aviation civile américaine) a décrété une "no fly zone" pour interdire de survol de la centrale. Les avions et hélicoptères des médias ont été priés de rester au tarmac.
Victor Drick le porte-parole de la NRC (Nuclear Regulatory Commission), a rassuré le public en déclarant "Nous pensons qu’ils (les opérateurs du site) ont pris les mesures adéquates pour protéger la centrale nucléaire et assurer en permanence la sécurité"
"Ils" ont répondu par la voix de Tim Burke, vice-président du Omaha Public Power District (l'opérateur du site) : « Les digues de la centrale sont en cours de construction pour un niveau qui permettra de protéger contre la pluie et la libération prévue de quantités records d’eau des barrages en amont sur le fleuve Missouri »

Autrement dit, "ils" n'avaient pas prévu des digues assez hautes, comme à Fukushima. C'est ballot !

Selon les autorités, la suspension du refroidissement pendant une heure et demie n'a pas eu de conséquences, affirmant que la durée pendant laquelle il faudrait que le refroidissement soit suspendu pour que le combustible fonde se situe autour de 88 heures.
Le réacteur unique de la centrale est à l'arrêt depuis avril pour des opérations de rechargement en combustible.


Nous allons faire semblant de trouver cela sérieux et nous réjouir de cette bonne nouvelle. Car contrairement à ce que pensent les ardents défenseurs du délire nucléaire français, nous ne nous réjouissons pas des catastrophes qui donnent raison à nos avertissements !
Mais que ce serait-il passé si l'inondation était survenue alors que la centrale fonctionnait ?
Combien faudra-t-il encore d'évènements de ce genre pour convaincre nos concitoyens endormis de se réveiller ?


Mise à jour du 12 juin 2023 :

Le site World Nuclear News nous apprend qu'en 2016, le gouvernement américain a décidé d'arrêter définitivement cette centrale nucléaire. Avec 478 MWe (net), Fort Calhoun était la plus petite unité nucléaire en activité aux États-Unis en termes de capacité. Son exploitant, l'OPPD (district d'alimentation publique d'Omaha) a déclaré qu'il utiliserait l'option de démantèlement Safestor pour Fort Calhoun, une stratégie de démantèlement différé dans laquelle la radioactivité résiduelle est autorisée à se dégrader naturellement sur une période allant jusqu'à 60 ans, après quoi la centrale est démantelée. Il en coûtera environ 1,2 milliard de dollars pour déclasser Fort Calhoun.

dimanche 19 juin 2011

Besson chez M6, courage fuyons !

Article mis à jour le 12 juin 2023.



    Eric Besson, notre ministre de l'énergie, doit surement regretter de n'avoir pas été interviewé sur M6 par un journaliste "aux ordres".

    En effet, lors de l'enregistrement ce mercredi 15 juin 2011, de l'émission Capital "Vivre et consommer écolo", notre énergique ministre, invité de Guy Lagache, s'est levé et a quitté le plateau alors qu'il était interviewé sur la sûreté dans les centrales nucléaires française.

    M6 a bien sûr mis ce "bonus" en ligne immédiatement. Hélas, hélas ! La scène a été coupée lors de la diffusion de l'émission ce dimanche soir ! Censure ?

Lire cet article publié sur le site du Nouvel Obs : "Clash dans « Capital » (M6) : Eric Besson rattrapé par le buzz".



Mise à jour du 12 juin 2023 :
Bien sûr, cette vidéo n'apparait plus sur le site de M6. Mais en cherchant bien, comme je l'ai fait, on la retrouve encore sur le WEB. Voir ci-dessous :


Le ministre joue la grande scène de l'indignation parce que le journaliste lui dit que "la sureté nucléaire pose parfois problème en raison de failles dans la façon de sécuriser les installations"...
A présent que nous connaissons le nombre d'incidents* qu'il y a eu depuis 2011 dans des centrales nucléaires, ainsi que les fortunes qui ont été dépensées pour sécuriser et mettre aux normes des installations de plus en plus proche de l'obsolescence, la réaction du ministre apparait aussi ridicule qu'indécente.

* Concernant les incidents industriels qui ont été causes d'arrêts de centrales nucléaires en France, écouter l'interview du 10 juin 2023 du président de RTE sur France Culture (4:13) et lire cet article sur le site World Nuclear Association.

samedi 11 juin 2011

Global Chance : Nucléaire, le déclin de l’empire français

Article mis à jour le 12 juin 2023.

Cet article a été publié une première fois sur l'ancien site de la commission énergie le 11 juin 2011.





    Global Chance est une association de scientifiques et d’experts partageant la conviction qu’un développement mondial plus équilibré peut et doit résulter de la prise de conscience croissante des menaces qui pèsent sur l’environnement global.

    Ils publient régulièrement des cahiers qui font référence. Nous avons choisi de vous présenter le tout dernier dont la lecture nous semble indispensable, pour peu que l'on se pose d'honnêtes questions sur le nucléaire Français.

    Nous vous proposons cet extrait de son texte d'introduction, mais surtout nous vous conseillons de télécharger l'intégralité du cahier sur leur site : Global-Chance.org


Extrait de l’introduction :

Souvenez-vous en effet. C’était il y a trois ans. Surfant sur le contexte des tensions sur les énergies fossiles et de la lutte contre le changement climatique, l’industrie nucléaire voyait enfin frémir un marché sinistré par plus de dix ans de marasme complet. Les États-Unis semblaient convaincus de la nécessité d’une relance, l’annonce de nouveaux projets en Asie et dans une moindre mesure en Europe venait raffermir l’optimisme général du lobby nucléaire. Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy annonçait la construction d’un nouvel EPR à Penly « l’appartement témoin » de la série de réacteurs que la diplomatie française se faisait fort de diffuser, à coups de contrats à 5 milliards pièce, d’Abu Dhabi en Chine en passant par les États-Unis, la Lybie et la Grande Bretagne.

D’ici 2030, nul doute que l’atome français, enfin reconnu à sa juste valeur par des gouvernements et des populations jusque-là réticentes parce que mal informées, viendrait leur apporter au meilleur coût confort, sécurité d’approvisionnement, protection contre le changement climatique, au plus grand bénéfice de notre balance des paiements et de notre virginité climatique.

Trois ans, une éternité ! En effet, aujourd’hui, personne ne sait plus si Penly se fera, ni quand. Tout le monde sait par contre que l’EPR de Flamanville sera au moins trois ans en retard et coûtera plutôt cinq milliards d’euros que trois, que l’EPR Finlandais coûtera six milliards d’euros au lieu de trois et aura quatre ans de retard… Les chantiers français à l’international se résument toujours à deux sites. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française va jusqu’à s’interroger sur la nécessité d’un moratoire sur la construction de l’EPR de Flamanville.

La fameuse « relance » mondiale, plus modeste que prévue au niveau des commandes, a surtout bien du mal à se concrétiser dans des constructions réelles, et semble bien avoir tout juste la capacité, au mieux, de maintenir tant bien que mal une capacité nucléaire mondiale à son niveau actuel.

Tout le monde sait aussi, sauf en France semble-t-il, qu’il n’existe pas de « bonne » solution de stockage des déchets nucléaires. Les craintes de prolifération, avec la Corée du Nord et l’Iran font de nouveau la une des journaux. Les populations des pays d’extraction du minerai d’uranium commencent à s’élever contre les dégâts qu’entraîne l’industrie minière sur leur environnement et leurs ressources en eau…

Bref, disions-nous déjà il y a un mois, la vie n’est pas si rose pour « l’équipe de France nucléaire », sans même compter la concurrence et les querelles d’ego des dirigeants des grandes entreprises françaises (EDF, Areva, GDF Suez) devant un gâteau moins imposant qu’espéré.

Ce numéro de Global Chance s’articule autour de trois parties, chacune comportant plusieurs chapitres.

La première partie traite de l’état de la filière nucléaire mondiale, de son évolution récente et de ses perspectives à moyen terme : où en est-on de la « relance », quelle est la crédibilité des projections officielles, quel est l’état des risques industriels, des risques de prolifération, des risques environnementaux ?

La seconde partie fait le point sur la situation de l’industrie française dans l’activité nucléaire mondiale (réacteurs, retraitement, activité minière) et analyse les stratégies industrielles, économiques et diplomatiques développées par la France pour tenter d’assurer sa présence sur le marché mondial.

La troisième partie traite plus particulièrement de l’état et des perspectives du nucléaire français dans le contexte de la politique énergétique et climatique : compatibilité de la politique climatique et de la politique nucléaire, problématique du système électrique engendré par la prééminence du nucléaire, politique industrielle, économie, sûreté, sécurité, gestion des déchets, prolifération, démantèlement.

L’ensemble constitue un dossier déjà très complet mais évidemment non-exhaustif sur l’évolution récente du nucléaire civil en France et à l’international. Il y manque encore par exemple un point précis sur l’évolution préoccupante de la formation des travailleurs du nucléaire, de leur statut et de leurs conditions de travail, une analyse de l’évolution des pratiques démocratiques dans ce domaine, en particulier en France, ou un point sur l’état de la recherche-développement sur les nouveaux réacteurs ou les nouveaux combustibles.

Il y manque surtout l’analyse des conséquences du drame de Fukushima dont les répercussions environnementales, économiques et sociales sont encore loin d’être imaginées et comprises aujourd’hui.

Ces points seront abordés dans de prochains numéros des Cahiers de Global Chance ou sur le site www.globalchance.org



Allez sur leur site télécharger le précieux document : http://www.global-chance.org/spip.php?article49

vendredi 3 juin 2011

C dans l’air : Les sophismes du nucléaire

Cet article avait été publié initialement sur l’ancien site de la commission énergie EELV, en réaction à une émission diffusée sur France 5 par l’émission « C dans l’air », le 1er juin 2011. Je garde en souvenir "ce grand moment de télévision" sur Transitio.

Le titre de cette émission était : "Nucléaire, Merkel capitule".


Cela semble-t-il fait toujours frémir un peu certains français d’imaginer une nouvelle capitulation de l’Allemagne ! (Enfin bon, Yves Calvi s’est excusé de ce titre maladroit).
Le but de cette émission était d'expliquer aux français traumatisés par la nouvelle, pourquoi l'Allemagne, première puissance industrielle en Europe, avait pris la décision de sortir du nucléaire !

Nous avons pu ainsi nous faire une idée de la confusion dans laquelle peut se trouver actuellement un honnête citoyen français, gavé de propagande pronucléaire depuis l’enfance !

Mais surtout, surtout, nous avons eu droit à la représentation de l’un de ces fameux « clowns tristes » du lobby nucléaire, qui nous a ébloui en exécutant avec art son numéro bien rodé de propagande !

En effet, M. Francis Sorin, responsable du "Pôle Information" de la célèbrissime "Société Française d'Energie Nucléaire" était présent.



C’est le même Francis Sorin qui le 4 décembre 2004 "s’insurgeait contre la rumeur" concernant les conséquences de Tchernobyl en France. On commençait en effet à se rendre compte à l’époque que Tchernobyl avait peut-être fait plus de victimes que les 31 morts déclarés en 1986 et les 25.000 liquidateurs officiellement décédés depuis.

A propos, avez-vous lu sur le site notre article sur le bilan de Tchernobyl revu très largement à la hausse ? Le voici : L'impact deTchernobyl revu à la hausse.
Et le terrible rapport de l’académie des sciences de New-York ? Il se trouve ici : Rapport de l'académie des sciences de New-York.


Mais revenons à notre mouton !

L’essentiel dans le nucléaire, c’est le « mentir vrai » plus c’est gros plus ça passe, selon l’expression à la mode actuellement.

En effet, lorsque ce pauvre M. Sorin s’est vu opposé l’argument selon lequel la France n’était pas indépendante énergétiquement grâce au nucléaire, et ce, tout simplement parce que les mines d’uranium se situent à l’étranger (Kazakhstan, Niger, Namibie, Australie, Canada), celui-ci nous a gratifié d’un sophisme qui nous a laissé pantois. Le voici : « Les mines d’uranium situées à l’étranger ont été achetées par AREVA et sont sa propriété. Donc l’indépendance de la France est garantie ! ».

Toujours les 2 même questions se posent lorsque l’on entend ce genre d’argument. Le type est-il stupide, ou nous prend-t-il pour des imbéciles ?

Notre ami Yves Cochet qui était lui aussi invité à ce débat, a vraiment été bon prince de ne pas s’esclaffer. Il s’est contenté de lui répondre gentiment que les compagnies pétrolières elles aussi étaient propriétaires des puits qu’elles exploitent. Et pourtant, pour ce qui est du pétrole, tout le monde est bien conscient des risques qui résultent des "caprices" des pays producteurs de la sainte huile noire et de l'épuisement prochain de celle-ci !

Voir ci-dessous les rapports de l’armée américaine et de l’armée allemande (Cliquez sur les images).

 

        


Depuis des années on nous ressort le coup de l'indépendance apportée par le nucléaire. Peut-on rappeler "pour mémoire" que non seulement notre uranium vient de l'étranger, mais que de plus 54 des 58 réacteurs nucléaires français ont été construits sous licence américaine Westinghouse et que pendant les années 80 les emprunts d'EDF sur les marchés extérieurs étaient supérieurs à la dette extérieure nette de la France ? Peut-être même pourrions-nous même évoquer de quelle dangereuses manières certains emprunts ont été contractés et avec qui ? Voir notre article sur l'assassinat de Georges Besse.

Mais non, dans le monde du nucléaire, ce n’est pas pareil, tout est différent ! La logique des simples mortels n’y a plus cours. C’est comme un monde parallèle !

Le nucléaire c’est comme ça depuis le début !

Comme l’a rappelé Cécile Duflot lorsqu’elle était interviewée à son tour dans le cadre de l'émission, le nucléaire repose sur trois mensonges fondateurs.
  • Le mensonge de son faible prix,
  • le mensonge de l’indépendance énergétique
  • le mensonge de sa sécurité.
Oui mais voilà, le nucléaire fait fi des honnêtes arguments de ses opposants. Sa parole est sainte et ses mystères impénétrables. Le discours de ses grands prêtres est de nature performative, c’est-à-dire que l’action est réalisée par le fait même de son énonciation. Il suffit de dire que cela est bien pour que cela le soit...

Ce sont ces gens-là qui font fonctionner nos centrales nucléaires. La plupart croient sincèrement à ce qu’ils disent. Un ingénieur du nucléaire croit dur comme fer à la perfection des schémas et des calculs des process industriels qu’il a la charge de réaliser. Il est convaincu que l’apparente perfection de son raisonnement se trouvera parfaitement traduite dans la réalité. Il ignore tout des modes de pensés différents qui viendront imposer leurs propres réalités : du contrôleur fatigué qui validera par lassitude une soudure imparfaite réalisée par un sous-traitant estonien, au commercial sans scrupules qui achetera 1000 vannes d'un "pays très lointain" dont les certificats matière seront faux (et j’en passe…).

Pour reprendre en l’inversant le célèbre aphorisme de Korzybski, chez ces gens-là, "la carte c’est le territoire !"

Voilà pourquoi ces inquiétants démiurges manient les sophismes avec un tel aplomb.

Autrefois, les mêmes nous auraient fait brûler vifs comme hérétiques devant Notre Dame, pour avoir critiqué la sainte parole.
Contentons-nous de leur répondre poliment et avec patience comme l’a fait Yves Cochet lors de ce débat.

Le temps est venu de l’écologie et comme disait Victor Hugo : « Rien ne peut arrêter une idée dont le temps est venu ».



Tchernobyl : Le rapport publié par l'académie des sciences de New-York

(Article publié initialement sur l'ancien site de la commission énergie EELV).

Le rapport accablant de 3 biologistes russes publié par l'académie des sciences de New-York !

Nous vous avions parlé de ce fameux rapport le 24 mars dernier dans notre article "L'impact de Tchernobyl revu à la hausse".

Eh bien ce rapport, nous le mettons à votre disposition ! Il est en anglais, aussi vous faudra-t-il réviser un peu ou vous faire aider (à moins que votre english soit "fluent").

Selon ce rapport livre publié en 2010 par la New York Academy of Science et intitulé «Chernobyl : Consequences of the Catastrophe for People and the Environment», il y aurait eu 985 000 morts attribuables à cet accident (1986-2004), sans compter les innombrables personnes malades et les enfants nés déficients et/ou difformes.

Ce livre est le résultat d’une étude couvrant 5 000 articles écrits par des médecins et spécialistes russes qui ont été au cœur de ce drame et ont soigné les populations.

Cliquez sur l'image ci-dessous pour le télécharger (il est à présent à l'abri sur Transitio) :



A noter également le rapport commandé par les Verts Européens, TORCH  (The other repport on Chernobyl) qui arrive à des conclusions 20 fois inférieure à celui des 3 biologistes russes.

On peut aussi consulter les 3784 publications scientifiques publiées à ce jour sur PubMed sur le sujet pour se faire une idée : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed?term=chernobyl

Connaîtra-t-on un jour le vrai bilan de Tchernobyl ? Non bien sûr puisque les conséquences vont s'étaler sur des milliers d'années...