samedi 28 novembre 2015

Transition énergétique vers la dépendance...

Article mis à jour le 3 février 2016, le 20 janvier et le 20 octobre 2021.

Vers la dépendance...


Les visions du patron d'EdF !


    « Plus stratège que visionnaire ». C’était là le titre d’un article publié par Libération le 15 octobre 2014 pour décrire Jean-Bernard Levy, le nouveau PDG d'EDF. Cela se confirme effectivement un an après.

    Jean-Bernard Levy vient en effet d’annoncer fin Octobre qu'EDF voulait construire de 30 à 40 EPR ! 
EdF veut construire de 30 à 40 EPR


    Il pourrait s’agir, pourquoi pas, d’un effet d’annonce juste destiné à avoir un impact en bourse (son côté stratège). Mais il y a fort à parier hélas, que le quidam était sérieux, ce qui est tout de même assez sidérant lorsque l’on connait toutes les difficultés rencontrées par EDF pour construire le premier EPR en France, celui de Flamanville.


EDF réapprend à construire des centrales nucléaires...

    Ou ce qu'il faut savoir, pour mieux comprendre pourquoi la construction de l'EPR est si... "laborieuse".


La livraison de ce monstre industriel a 7 ans de retard ! 

    Les travaux de l’EPR ont en effet été lancés en 2007, après le feu vert donné par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en 2004. EDF avait prévu à l’époque 5 ans de travaux et un raccordement au réseau électrique en 2012. L’échéance a ensuite été repoussée à 2014. Mais en 2011, EDF a annoncé que la mise en service ne pourrait pas intervenir avant 2016.

Le coût de construction de l'EPR a été multiplié par 3 ! 

    En 2005, le prix de l’EPR de Flamanville était estimé à 3,3 milliards d’euros, comme celui d’Olkiluoto en Finlande, construit par AREVA. En 2008, soit un an après le début de la construction, la facture grimpe à plus de 4 milliards. La note passe de 4 à 6,5 milliards entre 2009 et décembre 2012. En septembre 2014, EDF a annoncé que le coût final allait s’élever à 10,5 milliards d’euros, Donc plus de 3 fois plus cher que le coût annoncé au départ.

Sa construction a subi d'innombrables problèmes !

Sa sûreté est plus que jamais  contestée !
    Jusqu’aux ingénieurs d'EDF eux-mêmes qui se sont inquiétés de la sécurité du réacteur et du risque d’accident majeur !

Voir cet article : Nouvelles révélations d'une source interne à EDF sur la dangerosité de l'EPR 

Ou celui-ci : Un pli anonyme reçu par des associations anti-nucléaire 



Ceci explique cela..

    Quel dommage que le responsable d'EDF ne prenne pas l’avis de ses ingénieurs ! J’ai travaillé en 2008 avec un cabinet d’experts en sécurité industrielle dont le patron, habitué à travailler pour EDF, m’avait confié que plus personne chez EDF ne savait vraiment comment construire une centrale nucléaire, les compétences s’étant perdues avec la génération qui venait de partir à la retraite. Cette information étonnante s’est vérifiée au fil des années.



Les lobbies de l'énergie

    Mais il n’y a pas que chez EDF que se pose ce genre de problèmes. Je travaille régulièrement avec les ingénieurs et techniciens de ces gros grosses compagnies de l’énergie, que ce soient les filiales chauffage de Engie (ex Suez) qui ont tellement changé de fois de nom depuis la Lyonnaise des Eaux, ou ceux de Dalkia, cette société appartenant à présent à EDF, qui a tellement changé elle aussi depuis sa création à partir de Esys-Montenay et de la Compagnie Générale de chauffe. 
Plus ces sociétés grossissent, moins leurs techniciens et ingénieurs sont nombreux, et moins ceux-ci disposent de moyens pour travailler. J'ai de plus en plus souvent en face de mois des ingénieurs commerciaux quand ce ne sont pas des juristes, dont la seule préoccupation est d'obéir aux directives de leurs directions qui se résument à "Plus de fric à moins de risque".
Ces sociétés ne sont plus que de monstrueuses pompes à fric alimentant des actionnaires toujours plus avides de remontées financières. Leurs directions rêvent de conquérir le monde, sans se préoccuper des troupes nécessaires à cette conquête.

Jean-Bernard Levy est issu de ce monde-là. Il vient de chez Vivendi, ex-Compagnie Général des Eaux. Il a été formé à l’école du fameux Jean-Marie Messier. Ce qui intéresse ces gens, c’est uniquement l’expansion de leur pouvoir à toutes les sphères de la société.

Vous ne connaissez pas la très longue histoire de la Compagnie Générale des Eaux ? Vous pouvez consulter la version officielle sur cette page.
Histoire de VEOLIA


    Ne tenant pas à perdre mon boulot, je n'en dirai pas plus. Vous n'en apprendrez guère plus non plus en cherchant dans la presse française. J'ai trouvé une fois un article qui s'approchait assez bien de la vérité, dans un journal suisse. Voir ce vieil article de Transitio en cliquant sur l'image ci-dessous...
Une multinationale qui pompe l'eau et l'argent




Le choix de la dépendance énergétique

Le problème des renouvelables, c'est que c'est possible et rentable. Rentable pour la société, mais pas pour "ces sociétés"


    Peu importe que l’ADEME démontre qu’en 2050, la France pourrait vivre avec une électricité totalement issue d’énergies renouvelables.
Voir cet extrait du journal de France 2 Télévision.


    PricewaterhouseCoopers avait déjà publié en 2010 un rapport établissant la possibilité pour l'Europe d'être approvisionnée à 100% en électricité d'origine renouvelable en 2050 !

Il semble que l'on ne trouve plus ce rapport que sur Transitio, qui l'avait sauvegardé à l'époque. Cliquez sur l'image ci-dessous...

    Peu importe en effet, car le véritable problème, pour certains, c'est que cette indépendance énergétique rendue possible grâce aux énergies renouvelables ne serait réalisable qu’avec une multiplicité de sources très différentes, maillées les unes autres, et surtout, rendez-vous compte, tout le monde pourrait même se mettre à produire de l’énergie ! 

    Lisez donc en cliquant sur l'image ci-dessous, cet article publié par le président de Finansol : "15% d'énergies renouvelables produites par les citoyens en 2030"


Mise à jour du 30/01/2021 :

    Vous pourrez y apprendrez que cette étude menée conjointement par le gestionnaire du Réseau de transport d’électricité (RTE) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et réalisée à la demande du ministère de la transition écologique, conclut à la faisabilité d’un système électrique français qui pourrait d’ici 2050 reposer sur une part « très élevée » d’énergies renouvelables et se passer du nucléaire. Ce rapport estime qu’« Il existe un consensus scientifique sur l’existence de solutions technologiques permettant de maintenir la stabilité du système électrique sans production conventionnelle ».


Commencez-vous à comprendre ?

    Voilà la raison pour laquelle toutes ces compagnies qui ont bâti des fortunes en facturant grâce à de juteux contrats (attribués pour des décennies et sans réelle concurrence), l’énergie relevée par des millions de compteurs installés discrètement sur vos paliers ou dans vos caves, ne permettront jamais que ce développement des énergies renouvelables vienne semer la zizanie ! (Sachez également que vous payez dans vos abonnements la construction et l’entretien de toutes leurs installations de production d’énergie).

    Pire encore ! Un vrai développement des énergies renouvelables, pourrait créer des centaines de milliers d’emplois. Mais hélas, Il s'agirait d'emplois moyennement ou peu qualifiés, avec des formations courtes, donc accessibles à tous ! Il en serait de même des travaux d’isolation pour réduire les consommations d’énergie des bâtiments ! 
Horreur ! Vous rendez-vous compte des conséquences que cela aurait ? Une terrible diminution du chômage, l'indispensable menace de précarité indispensable pour maintenir les travailleurs dans la soumission.

    Les énergies renouvelables ne sont tolérées que si ce sont ces seigneurs de l’énergie qui s’en occupent ! C’est ainsi que dans le cadre de mon travail j’ai vu de coûteuses chaufferies biomasse construites à l’aide de grasses subventions attribuées par l’état (c'est-à-dire "nous"), servant à fournir de la chaleur à des bâtiments énergivores, des passoires thermiques comme on les appelle dans mon boulot, des clapiers en béton destinés à loger les pauvres, construits dans les années 70.

    Si le sujet de la biomasse vous intéresse, vous pouvez lire ce vieil article de Transitio, qui n'a pas vieilli...
La biomasse sans langue de bois




Les justifications du nucléaire.

Le "parapluie" nucléaire

    La principale justification du nucléaire, pour faire simple,... c'est l'arme atomique. Le programme atomique français a été lancé par une génération qui avait subi l'humiliante défaite de 1940. 

La bombe permettait une sanctuarisation du territoire, et effectivement, cela a fonctionné.


    Je recommande aux plus jeunes de regarder cette vidéo qui explique la "Campagne de France" de 1940 (en 45 jours, 552 900 soldats furent tués ou blessés dans les deux camps, dont 342 000 Français). Mes parents, alors enfants, ont connu la peur sur les routes de l'exode.

    Je ne porte pas de jugement, car le contexte était particulier. Mais comme cela coûtait fort cher, il fallait bien trouver une justification plus,... "politiquement correcte".



L'énergie providentielle !

    Le premier choc pétrolier du début des années 70 a été l'occasion rêvée de présenter le nucléaire comme une solution. 
Histoire de Comprendre - 62 - 1973, Le Premier... par tonio000001

    Certains pays, comme le Danemark, se sont efforcés de réduire leur dépendance au pétrole en développant les énergies renouvelables. En 1972, le Danemark était l’un des pays de l’OCDE les plus dépendants du pétrole (92 % de sa consommation énergétique totale).     En 1996, à la suite de trois plans énergétiques (1976, 1981, 1990), sa dépendance pétrolière était réduite de 50 %.
Lire cet article sur le modèle énergétique nordique à l'horizon 2030.
Modèle énergétique nordique 2030


    La France, elle, a décidé de développer à outrance le nucléaire, en présentant cette fatale énergie, comme une énergie miraculeuse...


L’aberration du chauffage électrique

    L'idée formidables des grands génies d'EDF a été celle du chauffage électrique, cette aberration française.

    Lisez donc cet article de Transitio intitulé "Les chevaux de Troie du nucléaire".




    Lisez aussi cet excellent article de  Terraeco "Comment EDF a vendu le grille-pain à la France".


Mise à jour au 20/10/2021 : Je me rends compte que cet article du 8 février 2012 sur Terraeco, a curieusement été vidé de de toutes ses images et vidéos. Fort heureusement, le texte subsiste. Mais comme j'ai déjà vu souvent des articles intéressants disparaître, je me permets de le retranscrire ci-dessous :

Pub : comment EDF a vendu le grille-pain à la France

Alors que l'Hexagone vient de battre un nouveau record de consommation d'électricité, retour sur vingt ans de matraquage publicitaire en faveur du chauffage électrique.

Près d’un logement sur trois se chauffe à l’électricité en France. Ce mode de chauffage s’est considérablement étendu en France depuis 1975. A l’époque, 20% des logements neufs optaient pour l’électrique, contre 80% aujourd’hui. Un choix clair et net, que la France est la seule à avoir fait. Selon une étude menée par l’association Alternative pour les énergies renouvelables et l’environnement (pour le compte de Greenpeace et à partir de données de 2005), les ménages français posséderaient à eux seuls autant d’appareils de chauffage électriques que l’ensemble des foyers européens réunis. Ailleurs la pratique est rare. Le Danemark l’a tout bonnement interdit tandis que la Belgique en a proscrit la publicité. Et pour cause, ce mode de chauffage a de graves inconvénients (voir encadré).

Comment expliquer cette spécificité française ? A Terra eco, notre petit doigt nous dit que c’est en bonne partie grâce au lobbying d’EDF qui [a montré sa capacité à défendre le chauffage électrique pendant le Grenelle mais aussi grâce à ses très nombreuses publicités. La preuve en image :

Tout commence en 1972, où en 46 secondes et avec une pub animée en noir et blanc, EDF avance que le « chauffage électrique intégré isole du bruit » et qu’avec lui « les plantes revivent, les balais balaient moins, les odeurs s’évanouissent, les enfants s’enrhument moins l’hiver, tout le monde est plus heureux ». Conclusion : « le chauffage électrique intégré recrée les conditions naturelles de la vie. » Une perle à visionner ci-dessous.

En 1986, en couleur cette fois, EDF fait rouler un petit garçon sur une musique jazzy dans un appartement pour vanter son système « bien-être ». La pub loue notamment la bonne régulation et le confort du système, sans cette fois citer le terme « chauffage électrique ». Les références aux watts sont plus subtiles : la maison a la forme d’une prise électrique, et le spot se termine sur le très subtil jeu de mot « soyez courant » :

En 1991, retour au dessin. Une femme à la voix lascive vante les mérites de son « chauffage électrique » qui « a déjà tout chauffé avant de (la) voir arriver ». Elle prend même son chauffage, représenté par un homme chauve en toge, dans les bras. Là encore, tout se passe comme si c’était grâce à l’énergie électrique que l’on peut se chauffer intelligemment et avec un thermostat :

En 1992, retour du même couple, et de la même stratégie. La femme EDF célèbre à nouveau les mérites de la programmation de la chaleur : « Mon chauffage électrique, je règle son thermostat une fois pour toute et après on ne voit plus le temps passer » :

En 2000, changement de tactique. Le système vendu et vanté s’appelle désormais Vivrelec. La publicité annonce une « révolution » dans le chauffage électrique. A l’époque, EDF va jusqu’à verser une prime aux acquéreurs d’un logement neuf qui se chauffent à l’électrique. Une prime qui durera jusqu’en 2004.

En 2001, nouvelle publicité pour Vivrelec, qui flatte les vertus de l’électrique, mais sans le nommer. Peu de nouveauté dans cette pub, mais on ne résiste pas à regarder cet homme qui n’arrive pas à quitter sa maison tant il aime « ses serviettes toujours tièdes ».

En 2004, encore une pub pour Vivrelec. Cette fois, elle montre une famille dont les enfants tristes sont contraints d’ouvrir leurs cadeaux de Noël dans la neige. Et leur propose de rénover leur chauffage électrique via un numéro azur. No comment.

Un choix doublement dommageable

La France a battu mardi un nouveau record de consommation d’électricité. Le principal responsable de ces pics de consommation est le chauffage électrique. Ce ne sont pas les anti-nucléaires qui le disent mais RTE, Réseau de transport d’électricité, la filiale d’EDF chargée de veiller à l’équilibre entre consommation et production. Dans son rapport annuel 2011, elle indique : « L’usage du chauffage électrique augmente la sensibilité de la consommation aux températures froides. Cette sensibilité à la température de la consommation d’électricité est aujourd’hui de 2 300 MW par degré à 19h, heure de la pointe de consommation journalière en hiver. Elle n’a cessé de progresser ces dix dernières années, gagnant près de 70 MW par an. » Résultat, en hiver, un degré de moins entraîne une augmentation de la consommation équivalent à deux fois celle de la ville de Marseille.

Deuxième problème de cette production : elle entraîne beaucoup de pertes. En effet, le circuit de production de chaleur via l’électricité, principalement nucléaire, est plein d’embûches. Il faut d’abord que la centrale produise de la chaleur qui va être transformée en électricité. Mais cette électricité doit à nouveau être transformée via votre chauffage avant de vous réchauffer les mimines. Résultat : plus de 72% de l’énergie est perdue dans ce circuit. Un manque d’efficacité qui vaut aux convecteurs électriques le surnom moqueur de « grille-pain ».


    Ces dernières années, EDF avait commencé à avoir quelques soucis avec son fantaisiste chauffage électrique qui avait perdu de son aura au fil des ans, et ce, d'autant plus que l'électricité produite par le nucléaire se révélait bien plus onéreuses que ce que l'on nous avait dit. Mais heureusement pour EDF, silence est fait à présent sur le chauffage électrique et les feux sont tournés vers les voitures électriques...


Le mensonge de l'indépendance énergétique !

    Rendez-vous compte, brave gens, que l'on a même réussi à nous faire gober que le nucléaire nous apportait l'indépendance énergétique !
    C'est à croire que la présence permanente de l'armée française dans certaines anciennes colonies comme le Niger ou le Mali, n'à pour but que de défendre les Droits de l'Homme !



Depuis 1978, 58 réacteurs nucléaires ont été mis en service en France !


Une énergie subventionnée !

    Hélas pour EDF, le véritable prix (dans tous les sens du terme) à payer pour cette énergie miraculeuse a fini par se savoir, peu à peu...

    Le nucléaire devient même à présent l'énergie la plus subventionnée ! Regardez cette vidéo expliquant comment le gigantesque EPR que EDF veut construire à Hinkley Point en Angleterre. 



Transitio en avait déjà parlé en 2012 ! Cliquez sur ce lien : EPR, Le scénario du pire.

    Si le cœur vous en dit, vous pouvez comme moi déposer un recours devant la commission européenne contre ce projet scandaleux, en cliquant sur l'image ci-dessous :


Acte de recours contre EPR Hinkley Point




Une industrie malade, prête à toutes les "collaborations"

Le journal Les Echos, a révélé le 19/10/2015 que EDF était parvenu à un accord avec ses partenaires chinois sur la construction des deux EPR de Hinkley Point ! 
Ceux-ci devraient prendre une participation de 33,5 % dans le projet. Le géant étatique chinois CGN jouera un rôle leader sur cet investissement, tandis que l’autre acteur chinois du nucléaire, CNNC, sera associé à la démarche via une coentreprise avec CGN ! Lisez la suite sur le site des Echos en cliquant sur l'image ci-dessous :

EPR Aglais, la Chine finance


Et que croyez-vous qu'il advienne ensuite ?

Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour le savoir !

The Washnington Post a annoncé ce 4 décembre 2015, que la Chine avait l'intention de mettre en service 110 réacteurs nucléaires d'ici 2030 !


China has an awful safety record — and wants to run 110 nuclear reactors by 2030





Le nucléaire sauvé par la lutte contre le réchauffement climatique ! (Le nucléaire, oui, mais pas nous)


    Les spin doctors d'EDF ont des décennies d'expérience derrière eux en matière de propagande et de désinformation. Raison pour laquelle ils ont compris tout de suite que la lutte contre le CO2 était une formidable occasion !

Hélas, ce nouveau mensonge de EDF et AREVA a été maintes fois abordé sur Transitio.

Lisez par exemple ces 3 articles :

Transitio n'est bien sûr pas le seul à vouloir faire tomber ce nouveau masque du nucléaire.


    Le 27 octobre 2015, le cabinet indépendant WISE Paris a rendu public un rapport intitulé "L’option nucléaire pour lutter contre le changement climatique : risques associés, limites et freins aux alternatives". Je vous recommande "chaudement" la lecture de cet article qui remet les pendules à l'heure (en cliquant sur l'image ci-dessous).


Comment réagir ?

Que faire effet face à l'extraordinaire matraque médiatique auquel s'est livré EdF à l'occasion de la COP 21 ?

Signer cette pétition peut-être ? En cliquant sur l'une des images ci-dessous ?
Le nucléaire ne sauvera pas le climat
Le nucléaire ne sauvera pas le climat
Le nucléaire ne sauvera pas le climat


Encore un mot sur le nucléaire ?
    De plus en plus de petits malins prennent un certain plaisir à rappeler sans cesse Les vérités du nucléaire qui déplaisent tant. 

    Le site ci-dessous est un bon exemple. Cela ne changera peut-être plus grand chose, mais au moins vous saurez.
Nucléaire, la fabrique de l'oubli




Une conclusion à cet article ?

    J'ai conscience que cet article ne constitue qu'un aperçu. Chaque paragraphe pourrait presque constituer un chapitre. Trop de choses à dire, y compris des choses que je ne peux pas dire, concernant mon travail par exemple. Si je pouvais seulement vous avoir mis "la puce à l'oreille" sur certains sujets, et vous donner ainsi l'envie d'en savoir plus, j'en serais satisfait.

Le problème de l'énergie est un révélateur de ce qui ne fonctionne plus dans nos sociétés. 

    La façon dont le problème du réchauffement climatique est pris en main, voire accaparé par nos élites, me semble être une grave erreur. Transitio s'était déjà posé des questions en 2012 avec cet article : Les hérétiques sauvés par le CO2

J'ai rédigé en 2021, un article de fond sur l'histoire de l'écologie et de ses dérives. Je vous en conseille la lecture. Il m'a demandé énormément de travail : "Ces catastrophes qui n'ont pas eu lieu. (Message d'espoir)"


    Mais il semble que d'autres, prennent conscience de la dérive du discours moralisateur et culpabilisant. Lisez cet article très édifiant :
Discours médiatique écologique culpabilisant


Les modes de fonctionnement qui nous ont menés dans cette impasse ne pourront pas nous en sortir. 

    Les cartels de l'énergie et leur fameuse croissance verte, sont à l'écologie ce que la musique militaire est à la musique. L'objectif de ces groupes est de nous rendre dépendant d'eux pour obtenir de l'énergie, de l'eau ou même de la nourriture

    Ils justifient pour cela un savoir-faire qu'ils n'ont plus vraiment dans la plupart des métiers qu'ils ont peu à peu phagocytés. Ils ont fait disparaître des milliers de petits artisans et de PME, quand ils n'en ont pas fait des filiales ou des sous-traitants hyper-exploités.
Le seul savoir-faire qu'ils ont su conserver et améliorer, c'est celui de la corruption.

    Comme pour toutes les courses à la puissance, ils possèdent les outils permettant de soumettre les gens à de savantes campagnes de propagande. Cela va des campagnes publicitaires débiles à la télé jusqu'à la création de nouveaux mots issus de la novlangue libérale. 
    Savez-vous comment on appelle à présent ces contrats juteux qu'ils obtiennent la plupart du temps sans véritable concurrence ? Du "facility management". Autrefois on appelait cela des contrats d'exploitation...




Mise à jour au 3 février 2016 :

Le site financier Boursier.com, annonce aujourd'hui que Christopher Bakken, le responsable pour EDF du projet nucléaire britannique de Hinkley Point, vient de quitter l'électricien français pour rejoindre l'américain Entergy ! Un nouveau coup dur pour les projets d'EDF en Grande-Bretagne !

Lire également cet excellent article du journal de l’environnement, publié le 2 janvier 2016 : « Le nucléaire français au pied du mur financier »


Pour terminer cet article avec une note d'humour, je vous propose l'amusante photo ci-dessous...
Voulant vérifier sa provenance, Google m'a proposé ceci...

En fait, elle vient plutôt des joyeux militants du Réseau Sortir du Nucléaire, que vous pourrez découvrir en cliquant sur l'image ;-)


EPR mon cul !