vendredi 30 septembre 2011

Scénario Négawatt 2011

Article mis à jour le 11 juin 2023.
Le scénario Négawatt 2022 est téléchargeable ici.



Négawatt est l’association qui fait référence sur le sujet de la transition énergétique.


    Allez vite visiter leur site et découvrez leur scénario de transition qui repose sur les 3 piliers suivants : Sobriété, efficacité et renouvelables !



    
Ils viennent de publier l’édition 2011 de ce scénario et mettent les documents suivants à disposition sur leur site :


Supports de présentation de la conférence du 29 septembre :


Voici un extrait de la présentation qu’ils font de leur démarche :

    En matière d’énergie, toutes les prévisions restent fondées sur l’hypothèse que la croissance économique des années passées va continuer au cours du 21e siècle.

Comme si...

Comme si cette croissance pouvait perdurer à jamais dans le cadre limité de notre biosphère.

Comme si notre consommation d’énergie devait croitre indéfiniment, et la production correspondante indéfiniment suivre !


Pourtant, à l’évidence, ce n’est pas possible :
  • Les réserves d’énergies fossiles sont dérisoires : quelques décennies de pétrole et de gaz au rythme de consommation actuel, un peu plus pour le charbon. C’est très peu au regard du temps nécessaire à la transformation de nos systèmes énergétiques ;
  • Même les prévisions les plus “optimistes” du Conseil Mondial de l’Énergie évaluent au maximum à 8 % la part du nucléaire dans le bilan mondial en 2050. L’énergie nucléaire n’est donc une solution ni au problème de l’effet de serre, ni à l’épuisement des énergies fossiles. Quelle que soit sa contribution future, le problème des déchets et le risque d’un accident majeur constitueront toujours une menace considérable, et la prolifération des matières radioactives une entrave à la paix ;
  • La plupart des technologies promettant l’abondance énergétique (fusion, centrales solaires sur orbite, surgénérateurs...) ne verront au mieux le jour que dans un demi-siècle. Si tant est qu’elles puissent tenir leurs promesses, elles seront de toutes façons très coûteuses. L’humanité ne peut faire le pari d’attendre les bras croisés : nous devons agir dès aujourd’hui ;
  • Le spectre de la pénurie dans les pays riches conduira de plus en plus à la guerre pour le contrôle des ressources d’énergie. Si rien ne change, toutes les stratégies énergétiques mondiales mèneront à la marginalisation définitive des pays les plus pauvres.
Mais sans énergie, pas de vie, pas de développement !


Or, aujourd'hui, sur notre planète, la surconsommation la plus débridée côtoie des pénuries criantes : un citoyen américain consomme à lui seul 8 tonnes d’équivalent-pétrole par an, alors qu’un habitant du Bangladesh doit vivre avec 40 fois moins.

La consommation d'électricité est encore plus inégale : 7800 kWh par an et par personne en France(1), contre … 42 kWh seulement en Ethiopie(2), soit 185 fois moins !

Et un tiers de la population mondiale reste tout simplement privée d’électricité.


samedi 24 septembre 2011

Coût de la sortie du nucléaire : halte à l'intoxication médiatique

(Cet article était précédemment sur le site de la commission énergie EELV)

Une explosion nucléaire... de milliards !



Le Figaro annonçait à sa une du jeudi 22 septembre 2011"Plus de 750 milliards d'euros, la facture exorbitante d'un arrêt du nucléaire" suivi d'une interview de Bernard Bigot.

L’invraisemblance de tels propos a suscité de nombreuses réactions indignées.

Voici le communiqué publié par Denis Baupin sur son blog et sur Mediapart en réponse aux assertions fantaisistes de l'article du Figaro.

Vous pouvez également lire l'excellent article de Benjamin Dessus, président de Global Chance, dont nous avons repris l'excellent titre "Une explosion nucléaire de milliards".


Denis Baupin avait rédigé le jour même le communiqué de presse suivant :

Sans doute soucieux de détourner l'attention du quidam des affres des affaires Bazire - Balladur - Sarkozy, un grand quotidien national publie ce matin en "une" la soi-disant information tonitruante suivante : "la facture exorbitante d'un arrêt du nucléaire" surmonté du chiffre "plus de 750 milliards d'euros".

Et le journal de s'appuyer sur une interview du patron du CEA (A comme "atomique") présenté d'ailleurs comme un"sage" et non un "fanatique de l'atome" (il y en aurait donc, dixit le Figaro. On attend la liste : Lauvergeon ? Besson ? Sarkozy himself ?).

En "une" toujours, on nous dit que le patron du CEA "estime que l’arrêt du nucléaire en France couterait plus de 3 fois le chiffrage de 250 milliards d'euros effectué par les allemands". On cherchera pourtant en vain dans l'interview la moindre phrase qui étaye cette "information". Bien au contraire, Bernard Bigot reconnaît honnêtement "Pour ce qui est de la France (...) je crois qu'à ce stade aucun chiffre ne peut raisonnablement être avancé" !

On ne saurait mieux dire. Mais d'où sort donc l'information suffisamment crédible pour que le Figaro la mette ainsi précipitamment en "une". D'une simple règle de trois expliquée dans l'article joint à l'interview : les Allemands auraient chiffré la sortie à 250 milliards ; la France a un parc trois fois plus important que celui de l'Allemagne ; donc le coût de la sortie serait de 750 milliards en France !!!!!

Mais de qui se moque-t-on ? A qui croît-on qu'on puisse faire avaler comme des démonstrations ayant un minimum de crédibilité économique de tels calculs de coin de table ?

Indéniablement toute politique énergétique a un coût. La transition énergétique aura un coût, mais le maintien dans le nucléaire en aurait aussi, et particulièrement douloureux si on y inclue la mise à niveau de sécurité des installations suite à Fukushima, les surcoûts en croissance exponentielle des EPR, la gestion des déchets, une évaluation enfin sérieuse des coûts de démantèlement, et bien sûr, si on veut être sérieux, la prise en compte du coût de l'accident majeur ! Demandez aux japonais quel est le coût du nucléaire ! Pas sûr que leur réponse soit la même qu'avant le 11 mars dernier.

L'association Agir pour l'Environnement a d'ailleurs évalué - sur la base de calculs bien plus sérieux que les règles de trois du Figaro - que le maintien dans le nucléaire aurait un coût - hors accident majeur - de 746 milliards d'euros.
Choisir une stratégie énergétique, évaluer son coût, sont des questions sérieuses, sur lesquelles travaillent des experts depuis de nombreuses années. L'action comme l'inaction ont un coût. Mais les 250 milliards d'euros chiffrés par exemple par les experts allemands sont loin de ne comprendre que des coûts publics. De même les scénarios sur lesquels travaillent les écologistes depuis de nombreuses années - et dont le plus célèbre, le scénario Négawatt, sera rendu public dans une semaine - permettront de définir quels seront demain les coûts et les mécanismes économiques à mettre en place pour une sortie progressive du nucléaire.

Tenter de préempter le débat en affichant des chiffres sortis de nulle part n'est en rien digne d'un média qui se prétend d'information. Il confirme malgré tout que le nucléaire ne fait décidément pas bon ménage avec l'objectivité et la transparence. Gageons qu'il soit aussi le signe d'une certaine fébrilité de ses thuriféraires face à un débat d'enjeu national enfin libéré du tabou qui pesait depuis des décennies.

Denis Baupin

Maire adjoint de Paris chargé du développement durable, de l'environnement et du Plan climat

Co-responsable des négociations programmatiques avec le Parti Socialiste


J'ai trouvé que c'était plutôt bien répondu !


N'oubliez pas également de lire sur Médiapart l'article de Benjamin dessus, le président de Global Chance, à qui (bien sûr) le Figaro a refusé une réponse"Une explosion nucléaire... de milliards"


PS : Combien faut-il de mallettes pour faire 750 milliards ?




Crise financière - crise écologique : interview d'Hervé Kempf

Je vous propose de visionner cette interview d'Hervé Kempf réalisée en mars 2011.

Son titre dit tout "Crise financière - crise écologique"


Comment ? Vous ne connaissez pas Hervé Kempf ? 

Alors je vous proposons de lire cet article qu'il a publié sur le site du Monde Diplomatique : "Comment les riches détruisent le monde"


dimanche 18 septembre 2011

Les chevaux de Troie du nucléaire

Mise à jour de l'article le 01/05/2023


(Ou comment le nucléaire revient par la petite porte du chauffage électrique.)


    Il vous arrivera peut-être un jour de visiter le site équilibre des énergies. J'y ai été invité par un Tweet chaleureux.


C’est vert, c’est beau c’est frais, on dirait presque un site écolo !



    On y parle d’énergies, d’équilibre, il y a une belle bannière avec une éolienne qui tourne, et tout et tout ! C'est choupinou !

    C’est tendance jeune, il y a des tweets, et même une info décalée sur l'urine comme source d'énergie pour un portable ! (Info reprise du site zegreenweb.com).

On se dit que voilà un site sympa, et puis on furète un peu.

Et on découvre des choses encore plus "décalées"...

    On lit par exemple dans l’édito une poignante défense du chauffage électrique ! Celui-ci est jugé trop pénalisé par la nouvelle réglementation thermique : "…pénalise beaucoup plus lourdement, les logements chauffés à l’électricité que des logements similaires chauffés au gaz, construits à la même époque. Pourtant ces logements électriques sont mieux isolés… ".

    Alors on commence à se demander qui sont ces ardents défenseurs de la planète, de son climat, etc. Les vaillants paladins se présentent modestement comme : "des praticiens au contact des réalités économiques et sociales sur le terrain, ils considèrent que la maîtrise des énergies doit être d’abord au service des ménages et des professionnels qui utilisent ces bâtiments. Au-delà des considérations de commodité et de qualité de vie, ils attachent donc une attention toute particulière aux coûts d’accès à l’énergie : coût d’investissement, charges d’exploitation, facture énergétique ".


    Ces preux missionnaires se disent "Venus d’horizons divers" ! Ah bon ? Tiens tiens ! On ne lit pas l’édito jusqu’au bout (on a eu tort) et on va voir qui sont vraiment ces nouveaux chevaliers sauveurs du climat.


En voici quelques-uns :
  • Fédération Nationale des Professionnels Indépendants de l’Electricité et de l’Electronique (Ah bon ?)
  • PROMOTELEC, l’Association de Promotion des usages durables de l’électricité dans le bâtiment résidentiel et petit tertiaire (Est-ce une plaisanterie ?)
  • La Fédération des promoteurs immobiliers (Ben oui, le chauffage par « grille-pain électrique » coûte moins cher à installer qu’un vrai chauffage).
  • EDF !!! (Non, non vous ne rêvez-pas !)


    Encore heureux que ces nouveaux "chevaliers verts" de la défense de la planète jugent utiles de préciser : "Nous souhaitons aussi bénéficier du soutien et de l’expertise des producteurs et fournisseurs d’énergies dès lors qu’ils s’inscrivent dans cette logique d’intérêt général, mais entendons garder notre totale indépendance à l’égard de ce que pourraient être leurs intérêts propres."

    Bon assez rigolé, finit-on par se dire. Et l’on retourne lire l’édito, signé du Président de l’association Equilibre des énergies, un certain monsieur... Jean Bergougnoux, qui n'est pas moins que le Directeur Général honoraire d’EDF !

Et c’est ainsi que votre serviteur honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus !
(Je n’avais même pas vu cette tour de refroidissement de centrale nucléaire dans leur bannière !)


Ce site est ce que l’on pourrait appeler un "Cheval de Troie du nucléaire".




    A peine si l'on y découvre un article sur cette fatale énergie. Alors peut-être vous demandez-vous pourquoi soudain tant de méfiance de ma part ?

    Peut-être même ignorez-vous amis lecteurs, tombés par hasard sur mon modeste site, pourquoi je qualifie le chauffage électrique d’aberration française ?

    Voici ce qu’en dit cet honorable site Belge, Energie + : "Si l'on regarde les choses globalement, suite à son bilan écologique défavorable, l'électricité ne devrait pas être utilisée pour le chauffage des locaux. Au Danemark, le chauffage électrique est interdit depuis 1985 ! Dans le meilleur des cas, une centrale électrique TGV (Turbine-Gaz-Vapeur) produit de l'électricité avec un rendement de 55 %. Alors que les rendements de production des chaudières au gaz sont de 92 %, voire nettement plus s'il s'agit d'une chaudière à condensation.
    Passer par une centrale électrique pour faire de la chaleur, c'est vraiment utiliser un très mauvais vecteur intermédiaire. En comparaison, passer par de l'eau chaude est proportionnellement beaucoup plus efficace. On pourrait donc réserver la production d'électricité à des missions plus nobles (télécommunication, bureautique, éclairage, moteurs, ...)."



Les données de Greenpeace.

Je vous conseille également de lire cette étude de Greenpeace sur le chauffage électrique :




En voici un extrait :
"Le chauffage électrique représente 10% de la consommation nationale d’électricité et 36% de la consommation des ménages. Il équipe 30% de logements en France. Le parc français de chauffage électrique représente la moitié du parc européen.
Sur les 7 millions de logements chauffés à l’électricité, on trouve 3 millions d’appartements et 4 millions de maisons individuelles. Près de 60% de ces logements datent d’avant 1982 et ne disposent pas d’une isolation thermique efficace."


Les données de Dissident media.

Vous pouvez également lire cet article, et moins récent, mais hélas toujours vrai : https://www.dissident-media.org/stop_nogent/82_chaufage_electric.html





Les données de Global Chance.

Ainsi que ce document de Global Chance sur la soi-disant vertu du chauffage électrique : http://www.global-chance.org/IMG/pdf/GC25p18.pdf





    Pour résumer, le choix du chauffage électrique a été fait en France pour justifier le déploiement de l’industrie nucléaire après le premier choc pétrolier. D’autres pays à la même époque, comme la Suède par exemple, on choisit de s’affranchir de la dépendance au pétrole en développant (parallèlement à leur nucléaire) les énergies renouvelables (Stockholm, première capitale verte), la France, qui avait déjà la bombe atomique, a préféré chauffer des bâtiments avec de l’électricité produite par le nucléaire.


L'histoire du "grille-pain d'EdF" en vidéo

    Le site terraeco.net a réussi à faire l'historique des principales campagnes de pubs d'EdF depuis 1972, c'est un vrai petit bijou !





Mise à jour au 20/10/2021 : 

    Je me rends compte que cet article du 8 février 2012 sur Terraeco, a curieusement été vidé de de toutes ses images et vidéos.
 
    Par chance, le texte subsiste. Mais comme j'ai déjà souvent vu des articles intéressants disparaître, je me permets de le retranscrire ci-dessous :

Pub : comment EDF a vendu le grille-pain à la France

Alors que l'Hexagone vient de battre un nouveau record de consommation d'électricité, retour sur vingt ans de matraquage publicitaire en faveur du chauffage électrique.

Près d’un logement sur trois se chauffe à l’électricité en France. Ce mode de chauffage s’est considérablement étendu en France depuis 1975. A l’époque, 20% des logements neufs optaient pour l’électrique, contre 80% aujourd’hui. Un choix clair et net, que la France est la seule à avoir fait. Selon une étude menée par l’association Alternative pour les énergies renouvelables et l’environnement (pour le compte de Greenpeace et à partir de données de 2005), les ménages français posséderaient à eux seuls autant d’appareils de chauffage électriques que l’ensemble des foyers européens réunis. Ailleurs la pratique est rare. Le Danemark l’a tout bonnement interdit tandis que la Belgique en a proscrit la publicité. Et pour cause, ce mode de chauffage a de graves inconvénients (voir encadré).

Comment expliquer cette spécificité française ? A Terra eco, notre petit doigt nous dit que c’est en bonne partie grâce au lobbying d’EDF qui [a montré sa capacité à défendre le chauffage électrique pendant le Grenelle mais aussi grâce à ses très nombreuses publicités. La preuve en image :

Tout commence en 1972, où en 46 secondes et avec une pub animée en noir et blanc, EDF avance que le « chauffage électrique intégré isole du bruit » et qu’avec lui « les plantes revivent, les balais balaient moins, les odeurs s’évanouissent, les enfants s’enrhument moins l’hiver, tout le monde est plus heureux ». Conclusion : « le chauffage électrique intégré recrée les conditions naturelles de la vie. » Une perle à visionner ci-dessous.

En 1986, en couleur cette fois, EDF fait rouler un petit garçon sur une musique jazzy dans un appartement pour vanter son système « bien-être ». La pub loue notamment la bonne régulation et le confort du système, sans cette fois citer le terme « chauffage électrique ». Les références aux watts sont plus subtiles : la maison a la forme d’une prise électrique, et le spot se termine sur le très subtil jeu de mot « soyez courant » :

En 1991, retour au dessin. Une femme à la voix lascive vante les mérites de son « chauffage électrique » qui « a déjà tout chauffé avant de (la) voir arriver ». Elle prend même son chauffage, représenté par un homme chauve en toge, dans les bras. Là encore, tout se passe comme si c’était grâce à l’énergie électrique que l’on peut se chauffer intelligemment et avec un thermostat :

En 1992, retour du même couple, et de la même stratégie. La femme EDF célèbre à nouveau les mérites de la programmation de la chaleur : « Mon chauffage électrique, je règle son thermostat une fois pour toute et après on ne voit plus le temps passer » :

En 2000, changement de tactique. Le système vendu et vanté s’appelle désormais Vivrelec. La publicité annonce une « révolution » dans le chauffage électrique. A l’époque, EDF va jusqu’à verser une prime aux acquéreurs d’un logement neuf qui se chauffent à l’électrique. Une prime qui durera jusqu’en 2004.

En 2001, nouvelle publicité pour Vivrelec, qui flatte les vertus de l’électrique, mais sans le nommer. Peu de nouveauté dans cette pub, mais on ne résiste pas à regarder cet homme qui n’arrive pas à quitter sa maison tant il aime « ses serviettes toujours tièdes ».

En 2004,encore une pub pour Vivrelec. Cette fois, elle montre une famille dont les enfants tristes sont contraints d’ouvrir leurs cadeaux de Noël dans la neige. Et leur propose de rénover leur chauffage électrique via un numéro azur. No comment.

Un choix doublement dommageable

La France a battu mardi un nouveau record de consommation d’électricité. Le principal responsable de ces pics de consommation est le chauffage électrique. Ce ne sont pas les anti-nucléaires qui le disent mais RTE, Réseau de transport d’électricité, la filiale d’EDF chargée de veiller à l’équilibre entre consommation et production. Dans son rapport annuel 2011, elle indique : « L’usage du chauffage électrique augmente la sensibilité de la consommation aux températures froides. Cette sensibilité à la température de la consommation d’électricité est aujourd’hui de 2 300 MW par degré à 19h, heure de la pointe de consommation journalière en hiver. Elle n’a cessé de progresser ces dix dernières années, gagnant près de 70 MW par an. » Résultat, en hiver, un degré de moins entraîne une augmentation de la consommation équivalent à deux fois celle de la ville de Marseille.

Deuxième problème de cette production : elle entraîne beaucoup de pertes. En effet, le circuit de production de chaleur via l’électricité, principalement nucléaire, est plein d’embûches. Il faut d’abord que la centrale produise de la chaleur qui va être transformée en électricité. Mais cette électricité doit à nouveau être transformée via votre chauffage avant de vous réchauffer les mimines. Résultat : plus de 72% de l’énergie est perdue dans ce circuit. Un manque d’efficacité qui vaut aux convecteurs électriques le surnom moqueur de « grille-pain ».


    Ces dernières années, EDF avait commencé à avoir quelques soucis avec son fantaisiste chauffage électrique qui avait perdu de son aura au fil des ans, et ce, d'autant plus que l'électricité produite par le nucléaire se révélait bien plus onéreuses que ce que l'on nous avait dit. Mais heureusement pour EdF, silence est fait à présent sur le chauffage électrique et les feux sont tournés vers les voitures électriques...



Un petit conseil pour finir

Rappelez-vous ce précieux conseil amis lecteurs : « Tout ce qui est vert sur le web ne sent pas toujours la chlorophylle ! ».


Mise à jour au 6 Novembre 2013 :

    Equilibre des Energies continue sa belle aventure sur les chemins radieux du nucléaire. Lisez cet article sur le site de BFMTV, c'est ce que l'on appelle un exemple du genre !

    Un titre comme ça, cela ne s'invente pas ! : Le logement tout électrique : la solution d'avenir de la transition ?