mardi 8 mai 2012

La présidentielle et l'énergie, cahier N°31 de Global Chance

Article mis à jour le 07/06/2023.


(Ne cherchez plus inénarrable site de campagne de notre président du changement. Celui-ci a eu la présence d'esprit de la faire disparaitre...)



J’ai entendu notre nouveau président évoquer la transition écologique le soir de son élection. Son site de campagne s'intitulait "le site de la transition". (Le site n'existe plus).



Quid de la transition énergétique ? Lui sera-t-elle dictée par AREVA comme lors de la négociation du PS avec EELV pour les législatives ?


Le changement est-il vraiment pour maintenant ?


Ce nouveau gouvernement sera-t-il plus lucide que le précédent ? Commandera-t-il un nouveau rapport à la commission énergie ? J’ai rédigé il y a peu une chronique moqueuse à propos du pathétique rapport « Energies 2050 » publié en ce début d’année, mais plus sérieusement, les experts de Global Chance en ont fait une savante critique qu’ils mettent à dispositions de tous sur le site.


Téléchargez le cahier N°31 de Global Chance sur leur site : http://www.global-chance.org/L-energie-et-les-presidentielles-decrypter-rapports-et-scenarios



Chacun de leur cahier est une référence, profitez-en pour découvrir les précédents.

Voici juste un extrait de leur éditorial, dont je vous invite à lire l’intégralité sur leur site :

« Et pourtant, la crise pétrolière est encore là, la précarité énergétique chez les plus pauvres des pays riches s’étend, y compris en France, et bloque bien souvent le décollage économique et social de la majorité des habitants des pays pauvres, la perspective d’un réchauffement climatique de beaucoup plus de deux degrés avant 2100 fait planer un risque majeur à l’avenir de l’humanité et d’ores et déjà la certitude d’un désastre pour les moins fortunés de ses habitants.

Réduire le débat de politique climatique à la seule énergie et le débat énergétique au seul nucléaire, est donc une absurdité.
Mais il faut bien comprendre que cette réduction du débat au seul mix électrique arrange bien des acteurs, surtout quand, comme le fait le gouvernement actuel, avec l’appui de la Commission Énergies 2050, on fait tout pour faire oublier aux français l’accident de Fukushima. En évitant de parler du reste, on peut éviter soigneusement de s’interroger sur notre modèle d’urbanisme et de transport terriblement consommateur d’énergie fossile (même quand il marche pour une part à l’électricité). On peut éviter d’aborder l’épineuse question des économies d’énergie qui, bien que reconnues comme indispensables dans tous les discours, sont toujours proposées aux autres produits ou vecteurs énergétiques qu’à celui qui est en discussion. C’est tout particulièrement le cas pour l’électricité en France dont personne ou presque ne semble oser imaginer qu’elle pourrait, comme les autres énergies, faire l’objet d’économies… 
C’est ainsi que la plupart des études économiques prennent pour référence de coût d’investissement des économies d’électricité les investissements de réhabilitation thermique des locaux, alors que les potentiels d’économie se concentrent sur l’électricité spécifique et à des coûts bien moindres.

C’est donc en gardant bien en tête les nécessités de la transition énergétique qu’il faut analyser les propositions politiques actuelles et les différents rapports qui viennent, parfois un peu trop opportunément, justifier ces propositions. ».




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