lundi 15 octobre 2018

En transition avec Darwin, Nietzsche et Molière


Enorme ! 😂

Quelqu'un a signalé cet article à Google, comme contrevenant à son règlement !
Google l'a donc supprimé, puis l'a rétabli 14h plus tard, après à un nouvel examen !
Je remercie chaleureusement au passage l'équipe de Blogger.



    Je vous conseille donc de lire attentivement cet article, pour chercher ce qui a pu choquer le pauvre malheureux qui m'a dénoncé. 😊


Petite introduction

    Je continue de partager des articles sur la page Facebook de Transitio, mais voici déjà un an que je n’ai plus écrit un article sur mon site Transitio.net.
    Il y a d’abord une raison technique à cela. Mon site a beaucoup vieilli. Le programme CMS avec lequel je l’ai réalisé est périmé et il a besoin d’une mise à jour très lourde à réaliser (longue et compliquée). Cette vétusté me met d’ailleurs à la merci des pirates qui ont déjà plusieurs fois sabordé le site en y insérant des fausses pages et autres cochonneries. Google n’arrête pas de m’avertir qu’il va déclasser mon site pour raisons de sécurité si je ne fais rien. L’article qui suit risque donc d’être cette fois-ci vraiment le dernier sur ce site. Si je continue Transitio, je ne le ferai peut-être plus que sur Blogger de Google où se trouve déjà une copie et sur sa page Facebook.
(Vous avez de la chance car vous êtes sur la version Blogger)

    La seconde raison est liée à la nature de ma réflexion. Je ne souhaite pas écrire des articles justes pour me faire plaisir. Je voudrais pouvoir relire d’ici quelques années mes articles, sans avoir à en rougir. Je suis conscient que ma parole ne fait pas référence. Je ne m’exprime ni depuis une tribune médiatique reconnue, ni depuis une chaire universitaire. "D’où parles-tu camarade ?", m’aurait-on demandé en 1968. Cette question lapidaire clouerait normalement le bec d'un autodidacte comme moi. Je parle depuis mes 41 années de vie professionnelle. Je suis en effet à quelques mois d’achever ma carrière d’ingénieur, un métier que j’ai appris seul, sans sortir d’aucune école d’ingénieur. Mais je parle aussi depuis tout autant d’années de lectures, motivées par une inextinguible soif d’apprendre.


Les chapelles de la transition.

    Sincèrement passionné par cette idée de la transition, je n’ai pas fait que travailler ou lire, je me suis aussi engagé en écologie. J’ai adhéré, milité, etc. J’y ai autant appris sur les gens que sur les idées qu’ils défendaient. Peu à peu, d’abord très confusément, j’ai senti que quelque chose me contrariait, sans savoir quoi.

    J’ai croisé de nombreuses chapelles, depuis les tenants de la deep écologie jusqu’aux thuriféraires du capitalisme vert, en passant par les collapsologues et les survivalistes.
Je me suis si souvent désolé de l'angélisme de certains ou de la naïveté de ceux qui pensent que les solutions viendront du système qui nous a conduit dans cette situation d’impasse.
Mais le plus pénible pour moi a été de voir monter progressivement une haine malsaine de l’humanité, encouragée par la pensée dominante et les médias mainstream. Il est devenu à la mode de considérer l'humanité comme un fléau et de nous faire culpabiliser d'en faire partie. Nous voici accusés d'être coupables du réchauffement climatique ! Le troupeau qui a mangé toute l'herbe de son pré est-il coupable de son impact sur l'environnement ? Sommes-nous coupables de chauffer nos maisons en hiver ou d'utiliser des moteurs à combustions pour rendre visite à nos amis ou nos grand-mères ? D'où vient ce besoin de nous culpabiliser de vivre et d'avoir un impact, comme toutes les espèces vivantes, sur notre environnement ? Alors que nous sommes très certainement la seule espèce à prendre conscience dudit impact environnemental !
    Comment ne pas reconnaître là, les stigmates du ressentiment, cette pulsion nihiliste, si bien décrite par Nietzsche, qui nous fait projeter notre haine de nous-même sur les autres ? Un nihilisme résultant du sentiment d’impuissance que nous ressentons sous l’effet de l’annonce d’une apocalypse inévitable. Nietzsche identifierait assurément ce qu’il appelait "l’esprit prêtre", dans cet insupportable discours culpabilisant qui nous est asséné chaque jour. Ne voit-on pas d’ailleurs apparaître, au sein de cette génération de trentenaires des villes, qui n’ont de vision de la nature que celle de Disney dans le Roi Lion, cette régressive religion de la terre mère ? Ils veulent sauver la planète proclament-ils ! Certains rêvent même de la débarrasser de ses poux que seraient les humains ? Voici donc revenir le spectre de la solution finale, toujours sous la forme d'une extermination et toujours sous prétexte de pureté...


    Mais la planète se contrefiche de ce que peuvent momentanément faire à sa surface les successions d’espèces qui prolifèrent puis disparaissent !
    Toutes ces différentes chapelles nourrissent en leurs seins de nouveaux prophètes de malheur, et ce, soit pour faire de l’argent, soit pour acquérir du pouvoir et renverser le dogme dominant et imposer le leur. Toujours ce vieux travers, prendre le pouvoir plutôt que s’en déprendre (Transitio en a déjà parlé). Pour parvenir à leurs fins, qui bien sûr relèvent de la sainte croisade, ils terrorisent toutes les nouvelles générations qui arrivent. La peur a toujours été le meilleur moyen d’asservir les volontés, comme l’a si bien théorisé Platon avec le mythe d’Er, à la fin de sa République.
    Voilà ce que j’ai compris, au sein de tous ces différents mouvements prêchant la transition, les mêmes comportements que ceux qui nous ont conduit où nous en sommes se reproduisent inexorablement. L’esprit de chapelle, les nouveaux gourous, les petits chefs, les fidèles, les suiveurs, chacun agrippant à sa petite marotte et jetant l’anathème sur les hérétiques, un éternel retour...


De quoi parle-t-on ? (Accrochez-vous car je vais encore plus loin dans la provocation 😉 )

    Posons-nous un instant, prenons un café par exemple, et demandons-nous ce qu’il y a de si terrifiant dans le changement climatique que l'on nous présente comme une inévitable apocalypse.
    Le climat va changer ? OK, il l’a toujours fait et parfois plus rapidement qu’en ce moment ! Il y a 8000 ans, le niveau de la mer Méditerranée remontait de presque 1 mètre par siècle ! (0,90m pour être exact). Du fait de son histoire, l’humanité a prouvé qu’elle savait vivre sous tous les climats ! Effectuez des recherches sur l'histoire du climat, vous allez être surpris !

Attention, je ne dis pas que ça va être facile, mais qu’est-ce qui a été facile jusqu’à présent ?

Quelles vont être les conséquences ?

Des espèces vont disparaître ?
    Savez-vous que nous en sommes à la sixième extinction massive ? Une extinction massive correspond à une période au cours de laquelle au moins 75 % des espèces animales et végétales présentes sur la Terre et dans les océans disparaissent.
    Regrettez-vous sincèrement l’absence des tigres à dents de sabre dans la forêt de Fontainebleau où celle des vélociraptors en Provence ?
    Ne vous méprenez-pas ! Je reste un défenseur de la nature et je ne souhaite rien tant que la sauvegarde des espèces en voie de disparition. Pour vous le prouver je vous propose de regarder cette vidéo très bien faite expliquant avec intelligence les bienfaits de la biodiversité.


    Je pense cependant, que contrairement à ce que tentent de nous convaincre les prêcheurs d’apocalypse, l’espèce humaine prend pour la première fois conscience de la fragilité de son environnement et de l’importance vitale qu’il y a à le préserver. Toutes les extinctions d’espèces n’ont pas été causées par des catastrophes naturelles, loin de là ! Il est même facile de constater que la disparition de des très grands mammifères sur un continent a souvent correspondu avec l’arrivée de l’homo sapiens.

    L’actuelle prise de conscience de notre interdépendance avec la nature et de notre proximité avec les animaux est toute à l’honneur de l'actuelle génération d’humains.


Les frontières vont changer ?

    Mais la plupart de celles que nous connaissons actuellement n’ont pas plus de quelques décennies d’existence ! Durant des millénaires, les frontières n’ont existé que dans la tête des différents monarques et de leurs vassaux, et hommes et bêtes les traversaient sans même le savoir !
Les races et les frontières sont des inventions de bergers pour parquer plus aisément les moutons avant de les tondre et de les égorger.

Il va y avoir des guerres pour accaparer ou préserver des ressources ?

    Mais c’est déjà le cas ! Que croyez-vous que l’armée française fasse en Afrique actuellement ? Sans parler de nos amis américains qui sont en guerre perpétuelle ?

Il va y avoir des migrations de populations ?

    Eh bien oui, comme il y en a depuis la nuit des temps ! Demandez-vous d’où sont venus vos propres ancêtres ! On peut s’offrir pour pas cher de nos jours, un test ADN qui nous montre d’où nous venons. Vous serez surpris ! Essayez : https://www.myheritage.fr/dna

Oui mais des gens pas comme nous ?
... Nous y voilà ...


Nous entrons (enfin) dans le cœur de cet article...

    Il est temps que je vous parle à présent du passionnant documentaire scientifique que je vous propose de regarder attentivement.
Ce document extraordinaire n'est plus visible sur Arte, la chaîne qui l'a diffusé récemment, mais je vous donne le lien vers une copie qui se trouve sur YouTube car elle a plus de chance de rester consultable dans le temps (ne vous arrêtez pas à l’introduction un peu maladroite qui y a été ajoutée).
Quel est donc le sujet de ce documentaire ?
Devinette...
Les plus faibles d’entre eux se soumettent aux plus forts.
Les mâles dominants ont la priorité sur les femelles pour procréer.
Les femelles s’occupent des petits.
Ils peuvent tuer l’un d’entre eux si celui-ci leurs fait du tort.
Ils chassent et tuent les « autres », c’est-à-dire ceux qui n’appartiennent pas à leur groupe.
Ils mènent des guerres de conquêtes contre leurs voisins pour s’accaparer leurs territoires et leurs ressources.
Ils exterminent sans pitié pour les manger des espèces animales en voie de disparition.

Mais de quelle bande d’humains brutaux parle-t-il ?

    Il ne s’agit pas d’humains, mais de nos plus proches cousins, puisque nous avons un ancêtre commun. Je veux parler des chimpanzés. Pour être précis, 99% des 3 milliards de paires de bases formant notre double hélice d'ADN sont identiques à celles du chimpanzé.
Ce formidable documentaire est le fruit de près de 20 années d’observations menées par les anthropologues David Watts et John Mitani, sur des chimpanzés du clan Ngogo, en Ouganda.
    Comment ne pas se poser de questions essentielles sur l’origine de nos comportements humains, en regardant vivre ces cousins des forêts ?
    Comment ne pas réfléchir aussi sur les jugements de valeurs que spontanément nous avons tendance à porter, en toute bonne conscience ? Domination masculine, hiérarchie, crime, guerre, racisme, etc...
    Qui osera dire que ces chimpanzés sont bons ou mauvais ? Que ce qu’ils font est bien ou mal ?
    Qui osera se ridiculiser en les jugeant ?

    Le documentaire nous montre, qu’au-delà d’un certain nombre d’individus, ceux-ci finissent par ne plus se reconnaître comme appartenant au même groupe. Au-delà de ce seuil fatidique, l’autre devient un autre, c’est à dire un étranger, à chasser, combattre et éliminer.
Prenez plutôt le temps de le regarder, mais n'oubliez pas tout de même de lire la suite de cet article.

Documentaire : "Ngogo : La guerre des singes".


D’un singe à l’autre…

    Dans son best-seller mondial, SAPIENS, l’historien Yuval Noah Harari explique très clairement ce qui nous différencie de nos cousins chimpanzés :
"Les Sapiens dominent le monde parce qu’ils sont les seuls animaux capables de coopérer efficacement avec un grand nombre de leurs semblables. Nous pouvons créer de vastes programmes et réseaux de coopération qui vont permettre à des milliers et des millions de parfaits inconnus de travailler ensemble à la réalisation d’un objectif commun. Pris individuellement ou collectivement, aussi embarrassant que cela puisse être, nous les humains, nous sommes très similaires aux chimpanzés. Toute tentative de comprendre notre rôle dans l’univers se fondant sur l’étude de nos cerveaux, de nos corps, de nos relations familiales, est vouée à l’échec. La réelle différence entre les chimpanzés et nous est ce mystérieux lien qui permet aux humains de coopérer efficacement.
Ce mystérieux lien s’explique par des histoires partagées et non par des gènes communs. Nous coopérons efficacement avec nos semblables, quand bien même ils nous seraient étrangers, parce que nous croyons ensemble à des choses comme les dieux, les nations, l’argent et les droits de l’homme. Et pourtant aucune de ces choses n’existent indépendamment des histoires que les hommes inventent et se racontent les uns aux autres. Il n’y a pas de dieux dans l’univers, pas plus que de nations, que d’argent, ou que de droits de l’homme — si ce n’est dans l’imagination commune des êtres humains. Vous ne pourrez jamais convaincre un chimpanzé de vous donner une banane en lui promettant qu’après sa mort, il pourra manger une infinité de bananes au paradis des chimpanzés. Seuls les Sapiens sont capables de croire à ce genre d’histoires. Voilà pourquoi nous sommes les maîtres du monde tandis que les chimpanzés sont enfermés dans des zoos et des laboratoires de recherche."


Des réalités imaginaires...

    On a donné comme titre à ce documentaire, "la guerre des singes". C’est un titre quelque peu racoleur, car la guerre n’est pas au cœur du sujet de ce documentaire. Il nous renvoie cependant à l’autre guerre, celle des hommes, celle à laquelle nous nous livrons depuis la nuit des temps et qui soudain semble prendre une tournure plus inquiétante.
    On a vu chez les chimpanzés ce moment de basculement, lorsque de la communauté initiale, un groupe d'individus se détache et que ceux-ci deviennent progressivement des étrangers, puis des ennemis.
    Quel seuil notre espèce a-t-elle soudain franchi pour que cet état de guerre en vienne à se généraliser ?
    Je veux parler de ce fractionnement de notre société en de multiples communautés mettant en valeur ce qui les différencie des autres, plutôt que ce qui les unis, rendant ainsi impossible le contrat social !
    Ces réalités imaginaires que constituaient les religions où les nations, semblent avoir atteint les limites de leurs facultés de cohésion. C’était déjà bien difficile du temps où l’on se chamaillait pour des questions de philosophie, de politique ou de religion. Voici qu’à présent nous nous livrons à des guerres d’indépendance pour des colonies imaginaires ! Guerres dramatiquement ridicules entre les sexes, les genres et j’en passe !
    Comment les gens en sont-ils venus à prendre les mots pour des choses ? Les mots désignent des concepts sur lesquels, momentanément, une majorité se met à peu près d’accord sur le sens à leur donner. Mais ce ne sont que des outils pour penser.
    Cela ne suffisait plus de nous faire culpabiliser sur les crimes de nos aïeux, guerre, colonisation, esclavage, etc. Crimes dont aucune communauté humaine n’a été exempté sur la longue échelle de temps de l’histoire. Voici à présent que nous devons expier la domination masculine ! Mais regardez ces singes. Les mâles dominent prétendument les femelles. Mais quel est le rôle le plus confortable, entre celui qui consiste à risquer sans cesse sa vie pour chasser et tuer et celui qui consiste à se prélasser sur une branche en s’occupant des bébés et en se gavant de figues ? La répartition de ces différents rôles résulte de choix comportementaux adoptés par les uns et par les autres, choix qui ont été suffisamment efficaces pour perdurer et s’inscrire dans la mémoire génétique des sujets. D’autres espèces ont réparti autrement ces rôles, mais cette répartition différente a perduré au cours de l’évolution, uniquement parce qu’elle convenait mieux à la perpétuation de l’espèce ! Ce n’est ni bien ni mal ! L’évolution ne fonctionne pas sur les concepts religieux de bien et de mal, mais sur ceux d’aptitude ou non-aptitude.
    C’est parce que l’égalité de répartition des fonctions entre les hommes et les femmes est efficace dans notre environnement actuel, que c’est la meilleure solution. Ce n’est pas parce que c’est bien, ni même juste, mais parce que c’est plus utile et efficace. A quoi sert la force musculaire à présent que nos cerveaux savent concevoir des armes qui n’en demandent aucune ?
    Sur quelle limite à notre intellect butons-nous, pour que la jolie mosaïque humaine ressemble à présent à un pare-brise fissuré, proche de l’éclatement ?
    Plus que jamais, nous ne devons plus nous préoccuper que de ce qui nous unis tous, et sourire de nos différences qui pour la plupart ne sont que des fantasmes.


Inventer une nouvelle réalité imaginaire !

    La mode est au transhumanisme, une doctrine qui n'est rien d'autre qu'une chosification du corps qui permet d'ajouter de coûteuses extensions, qui plus que l'augmenter, en feront un nain accablé de prothèses sous licences commerciales. Une doctrine qui plus est dangereuse, car elle rappelle en de nombreux points celle de l'eugénisme dont le rêve était de créer une race d'homme supérieurs.
    Peut-être est-il temps de lire ou relire Darwin et Nietzsche, pour comprendre d'où nous venons avec Darwin et d'où vient notre morale avec Nietzsche ?
    Peut-être devient-il urgent d'inventer une nouvelle réalité imaginaire, plus forte, plus englobante, qui réussirait à nous convaincre de notre fraternité humaine ? Un humanisme démultiplié ?
    L'idée serait de devenir plus humains, plus qu’humains, ou plutôt de meilleurs humains, dans le sens où l'entend Nietzsche lorsqu'il évoque les surhumains.
Lien vers un excellent article : Nietzsche et l'humanisme.


Conclusion ?

    Je vous laisse réfléchir à tout cela, mais avant de vous quitter, je ne puis résister au plaisir de vous offrir la petite vidéo ci-dessous, présentée au cours d'un TED Talk de l'éthologue hollandais Frans de Waal. De Waal a consacré toute sa carrière à l'étude des primates, qu'il s'agisse de leurs relations sociales à leur comportement moral. L'expérience en question se concentre spécifiquement sur la réaction des primates face à l'injustice. De nombreux passages vous feront obligatoirement rire.
Il vient de publier un beau livre intitulé "La dernière étreinte - Le monde fabuleux des émotions animales..."

    La vidéo est en anglais, mais une option vous permet d'activer les sous-titres en Français (le petit rectangle en bas à droite avec les 3 petits points).
    Vous avez été surpris ? Alors apprenez que si l'expérience est faite avec des chimpanzés, le chimpanzé gratifié d'un grain de raisin refuse de continuer l'exercice tant que son compagnon d'infortune n'est pas, lui aussi, gratifié d'un grain de raisin (expliquait Frans de Wall lors de son passage récent à France Inter).


Et Molière dans tout ça ?

La voici, la vraie conclusion !

    Nous jugeons trop sévèrement les hommes, car nous avons oublié d'où nous venions. Nous sommes avant tout des animaux et c'est bien parce que nous étions les plus malins et les plus féroces que nous en sommes arrivés là où nous sommes. Ce n'est ni bien, ni mal, c'est juste le résultat de notre adaptation à un environnement "hostile".   

    Alors gardons-nous du piège qui consisterait à nous détester et appliquons-nous à nous mieux connaitre. Ne soyons pas comme l'Alceste du Misanthrope de Molière, qui se voulant honnête et sincère, détestait la totalité des hommes et qui se faisant, était incapable d'aimer.

    Je vous propose de lire en cliquant sur l'image ci-dessous, cet extrait du dialogue au début de la pièce, entre Alceste, le misanthrope et son ami Philinte.

La fin de ce dialogue fait écho avec le propos de cet article...
Philinte :
Oui, je vois ces défauts dont votre âme murmure
comme vices unis à l'humaine nature ;
et mon esprit enfin n'est pas plus offensé
de voir un homme fourbe, injuste, intéressé,
que de voir des vautours affamés de carnage,
des singes malfaisants, et des loups pleins de rage.


    Nous ne sommes que des hommes et des femmes. Plutôt que de nous haïr, apprenons à nous connaître, à nous comprendre, et ce, avant qu'il ne soit trop tard et que notre inadaptation à notre nouvel environnement nous condamne...
    
    "L'idée serait de devenir plus humains, plus qu’humains, ou plutôt de meilleurs humains, dans le sens où l'entend Nietzsche lorsqu'il évoque les surhumains."


    Merci d'avoir lu cet article jusqu'au bout. Pour vous remercier, je vous propose de regarder, si vous avez le temps, cette vieille interprétation du Misanthrope de Molière.