lundi 24 juin 2024

Transitio 2.0

Article mis à jour le 12 juin 2023.



Transitio.net a déménagé sur Google !

    La première version de Transitio, mise en ligne le 4 févier 2012, a fini par disparaître car le logiciel que j'avais utilisé pour créer le site est devenu périmé et impossible à mettre à jour. La dernière fois que je l'avais consulté il avait compté plus de 845.000 lecteurs.
    
    Heureusement que j'ai créé ce blog de sauvetage à temps ! On y retrouve les 220 anciens articles de Transitio.net (qui ont été corrigés et mis à jour !), ainsi que tous les nouveaux, car TRANSITIO continue ! 

Transitio ? Pourquoi ce drôle de nom ?

    Le vieux dictionnaire Latin/Français, le Gaffiot donne la définition suivante du mot latin "transitio" : "action de passer, passage..."
    Je n'ai pas trouvé plus joli nom pour ce site dont l'objet est d'analyser la formidable période de transition que nous vivons : transition énergétique, économique et sociale.

Pourquoi ce site ?

    L'humanité a bien sûr déjà vécu maintes périodes de transitions (Je me passionne pour l'Histoire), mais assurément aucune n'a jamais eu l'importance de celle dans laquelle nous sommes engagés. La différence de celle-ci par rapport aux précédentes, c'est son extraordinaire enjeu : Soit la mutation profonde de nos sociétés, soit l'effondrement...

    Nous ne pouvons plus réagir aux grandes mutations de notre environnement comme nous le faisions depuis 20.000 ans. Plus possible de changer de vallée lorsque les ressources diminuent. Plus possible de découvrir de nouveaux continents ni d'exterminer, asservir ou coloniser d'autres peuples pour piller leurs ressources.
    Nous venons de réaliser que nous vivions dans un monde fini, et nous commençons de découvrir avec inquiétude que nos réserves énergétiques s'épuisent, et comme si cela ne suffisait pas, le climat se réchauffe !

    Vous comprendrez mieux le problème de l'épuisement des ressources dans une société finie en regardant l'excellente petite vidéo ci-dessous.



C'est qui Transitio ?

    Ingénieur thermicien, c'est en 2003 que j'ai commencé à prendre conscience de la crise vers laquelle nous allions. Ce fut à l'occasion d'un congrès professionnel auquel j'avais assisté. Un représentant du gouvernement, le député Jean Besson (à l'époque membre du conseil supérieur de l'énergie et administrateur de GDF), missionné par la ministre de l'Industrie pour rédiger un livre blanc de l'énergie (une sorte d'état des lieux), avait introduit la journée de débat par un petit discours. Quelle ne fut pas ma surprise de l'entendre dire que le gouvernement savait très bien qu'il n'y aurait plus de pétrole d'ici quelques décennies, ou que le peu qui resterait serait hors de prix. Il précisa même que la guerre que les USA venaient de commencer en Iraq s'inscrivait dans cette perspective. Le sujet était déjà évoqué à l'époque dans mon travail, mais là c'était un représentant du gouvernement qui en faisait l'aveux.

    Etant amené à réaliser des études prospectives dans le cadre de mon travail (schémas directeurs énergie, plans climat, etc.), penser l'avenir était une nécessité. J'ai donc commencé à suivre avec la plus grande attention, la progression de cet épuisement des ressources énergétiques (fin du pétrole, du gaz, du charbon, etc.).

    Grâce à Internet il était plus facile que jamais d'accéder à de précieux documents, autant dans les grandes compagnies de l'énergie que dans les institutions internationales et les gouvernements. Très peu dans la presse mainstream, vous vous en doutez. La presse ayant de plus en plus vocation à former l'opinion qu'à l'informer, elle ne se contente la plupart du temps que de rapporter ce que des chargés de communication lui donnent. Ce disant, je ne porte pas de jugement de valeur, car lorsque l'on prend réellement la mesure du problème, on comprend la difficulté qu'il y a à en parler.

    Le fameux déni n'existe pas seulement avec le réchauffement climatique. Il est encore bien plus grand vis-à-vis de la crise énergétique. Les uns disent que l'on saura s'adapter au nouveau climat en s'habillant léger et en poussant la climatisation, et les autres croient dur comme fer que l'on trouvera une nouvelle énergie miraculeuse pour remplacer le pétrole (en l'occurrence, en France, c'est le nucléaire qui sert de miroir aux alouettes).

    Toutes les guerres qui ont lieu depuis plus de 20 ans, ont pour véritable objet l'énergie. Lorsqu'un conflit éclate ou menace d'éclater quelque part (Ukraine par exemple), il vous suffit de taper pétrole, gaz ou uranium, avec le nom du pays, et vous comprendrez !

    La crise économique perpétuelle, elle aussi, est une résultante de l'épuisement des ressources. Les économistes comprennent peu à peu (pas assez) que la fameuse croissance infinie nécessaire pour équilibrer le marché (remboursement des dettes), ne reviendra jamais plus. (Vous avez regardé la vidéo ci-dessus ?).

    Etant passionné d'histoire, de philosophie et même de psychologie, j'ai très vite compris que cette transition énergétique allait provoquer une transition sociétale majeure, sans commune mesure avec les périodes de transition précédentes que l'humanité avait traversées. (La dernière glaciation a réduit l'humanité de moitié, mais à l'époque nous n'étions que quelques centaines de milliers d'individus.) Raison pour laquelle j'ai de plus en plus souvent abordé des sujets de société, en plus des sujets relatifs à l'énergie.

    La grande différence de notre époque par rapport aux précédentes, c'est que nous bénéficions d'un savoir extraordinaire et (normalement) de notre expérience transmise par l'étude de l'histoire.

    Alors voilà, Transitio, c'est cela ; des années d'études de la transition, des centaines de documents précieux dans mes archives et de temps à autres un nouvel article.

A l'origine du site, je concluais ainsi cette page de bienvenue :

"Vivons cette transition, ce passage, comme une heureuse opportunité et non comme une triste fatalité. Une formidable occasion pour les sociétés humaines d'évoluer...

L'avenir doit redevenir ce qu'il était autrefois, c'est à dire une source d'espoir, un projet. Ne gardons des legs du passé que le meilleur, enrichissons-nous des plus belles idées du présent et sourions à l'avenir.

L'avenir commence aujourd'hui !"

Alors bienvenue sur Transitio ! 

 

Petite mise à jour en 2022 : 

    Hélas, je ne suis plus aussi optimiste à présent. Pourtant, en 20 ans, énormément de choses sont allées dans le bon sens, principalement dans les domaines scientifiques et techniques et la date fatidique de la catastrophe climatique recule sans cesse depuis 50 ans. Mais dans le domaine de la pensée, c'est autre chose. Nous ne parvenons pas à nous libérer de certains déterminismes pesants hérités de notre longue évolution. Nos politiques se comportent comme s'ils vivaient encore au 19ème siècle, mais ils disposent des terribles moyens du 21ème. Quant à la population, comment ne pas constater avec inquiétude son ignorance grandissante, révélée par la pandémie de la COVID, et sa progressive mise à l'écart ?



Quelques conseils 😊
  • L'ancien site n'est hélas plus en ligne, raison pour laquelle certains lien des articles de ce blog risquent d'être rompus quand ils menaient vers des articles de l'ancien site. J'essaie de restaurer les liens au fur et à mesure.
  • Sur ce blog, on retrouve les articles par années, dans le menu à droite.
  • Transitio se trouve aussi sur une page Facebook sur laquelle je partage des infos que je juge intéressantes et où je publie également les articles de ce blog.
La page Facebook de Transitio !

La médiocrité est-elle le prix de la démocratie ?

Source Graphique : 
https://fr.statista.com/infographie/25769/carte-indice-de-democratie-dans-le-monde/

Le souci de la Démocratie

    J’aime beaucoup cette phrase de Churchill : “La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes”.

    Rassurez-moi, vous êtes démocrate ? A la bonne heure ! je puis alors vous parler en confiance. Je suis sûr que vous vous souciez de l’avenir de la démocratie autant que moi.

    Comment ne pas s’inquiéter en effet pour l’avenir de celle-ci? Les dangers qui la mettent en péril sont si nombreux ! Mais dans les faits, sont-ils plus nombreux que par le passé, au cours duquel elle fut sans cesse combattue ?

    Dès sa naissance en Grèce, elle fut attaquée, et pas par les moindres ! L’aristocrate Platonne cessait de la critiquer avec haine et mépris. Platon fut d’une certaine façon le premier penseur politique de la réaction et du totalitarisme,  Mais qu’avait-il à opposer à la Démocratie, sinon la société de cauchemar qu’il dépeint avec délectation dans son ouvrage majeur, sa fameuse « République » ; mirage d’une société aristocratique injuste et violente, reposant sur le rêve d’un passé merveilleux qui en vérité n’avait jamais existé ?


C’est tellement facile de critiquer la Démocratie !

    La Démocratie n’est bien sûr pas un système parfait, mais la perfection ne peut pas être un projet politique, pas plus que le bonheur d’ailleurs. Le bonheur est subjectif, c’est une affaire individuelle, tous les régimes qui ont voulu l’instaurer par des lois, ont été des régimes totalitaires. Un gouvernement raisonnable ne peut que tenter de réaliser une société favorisant son épanouissement. Il en est de même pour l’idée de perfection. Si l’on veut un régime politique parfait, il faut que l’ensemble de ses citoyens soient parfaits. Vaste programme…


Société ouverte

    La Démocratie est née en même temps que la société ouverte, si bien décrite par Karl Popper. Une société ouverte au monde, née de l’empire commercial athénien, qui peu à peu permit à ceux-ci de se dégager de l’esprit de caste et de tribu, en constatant que les étrangers, les fameux « métèques », partageaient de nombreux points communs avec eux. La Démocratie est née en même temps que l’idée de l’universalisme.

    On ne le sait pas assez, cette prise de conscience d’une sorte de fraternité humaine, s’étendit également à la perception de l’esclavage qui, si la Démocratie n’avait pas été mise à bas par les Tyrans, aurait peut-être fini par être aboli. Mais la route était encore si longue !...

A lire absolument !

    Dans la Grèce antique, la Démocratie fut pensée pour des citées états, des villes de tailles réduites où presque tous les citoyens se connaissaient. Cela peut paraître un détail, mais voter pour quelqu’un que l’on connait réconforte quelque peu l’électeur qui doit choisir. J’ai en mémoire ce paragraphe d’un courrier du sieur Adrien-Joseph Colson, avocat au parlement de Paris en avril 1789, qui écrivit ceci : « Je ne suis pas allé, comme je le projetais, à l'assemblée préliminaire des États, n'ayant la liberté de nommer pour électeur que des personnes de mon district, c'est-à-dire d'une partie de la paroisse, n'en connaissant pas trois qui aient pour cet effet les qualités requises, ni tout ce qu'il faut, et n'ayant pas le temps de m'informer pour en connaître d'autres. » 

    Voter, c’est donner sa voix à quelqu’un qui va parler à votre place. Si l’on y réfléchi bien, cela demande de la confiance. Il est donc préférable que le candidat soit connu, ce qui implique que celui-ci ait les moyens de se faire connaître, et ce disant, on ne peut que penser à l’importance croissante que prendra la presse dans l’essor des démocraties modernes. La presse sert tout autant à guider l'opinion, voire la former, qu'à informer. 

    L’éducation des citoyens est également très importante. Les écoles doivent pouvoir fabriquer des esprits instruits et critiques, afin que ceux-ci puissent faire de bons choix et évitent de tomber dans les pièges de la démagogie ou du populisme. Plus les citoyens sont excellents, plus la Démocratie sera bonne. Mais ne rêvons pas, contrairement à ce que certaines utopies du siècle dernier ont voulu nous faire croire en cherchant à créer des hommes nouveaux, tout le monde ne peut pas devenir Mozart, Einstein ou Périclès. Chacun à ses propres limites, ce n'est ni bien ni mal, c'est juste l'injustice de la nature.


Le principal problème

    Plus une société grandit, plus elle s’étend, et plus sa Démocratie se fragilise. Un pays peuplé de millions d’individus, voire de centaines de millions, semble ne pouvoir construire qu’une apparence de Démocratie. Qui plus est, celle-ci devra être étayée par une puissante ingénierie sociale, guidant, voire fabriquant l’opinion publique. (Lire mon article intitulé "Propaganda, information ou ingénierie sociale ?"). C’est ce que nous observons de nos jours. Indépendamment de ses paramètres historiques et culturels, la Chine, par exemple, avec son milliard et 400 millions d’habitants risque de ne jamais devenir une Démocratie. Ou alors ce ne sera qu’une parodie de Démocratie, comme l’Inde et bien d'autres pays...


Choix du plus grand nombre et inévitable médiocrité.

    Le but de ce texte n’est pas de vous raconter l’histoire de la Démocratie et ni de vous détailler ses nombreux problèmes. Il est plutôt de nous rendre compte d’une sorte d’évidence, celle de l’inévitable médiocrité et de la nécessité de s’en accommoder.

    La Démocratie, c’est la loi du plus grand nombre et plus les citoyens sont nombreux, plus la moyenne est basse. Les gens critiquent les politiciens et les condamnent volontiers pour leur incompétence ou leur malhonnêteté. Mais ce sont ces mêmes gens qui élisent et réélisent toujours ces mêmes politiciens ! Certains élus vont même jusqu'à affirmer que leurs électeurs sont cons

"La plupart des gens sont cons" dit Nicolas Perruchot.   

    Le 20 août 2024, l'ancienne attachée de presse de Donald Trump, Stephanie Grisham, a déclaré que celui-ci se moquait de ses partisans en les qualifiant de "résidents du sous-sol". (Des rats si vous préférez).

     
    Et que dire de notre président pour lequel la plupart de ses sujets sont "des gens qui ne sont rien" ?

    Nous pouvons en déduire, quoi qu’on en dise, que les électeurs de ces gens considèrent ce mépris comme étant normal. De là à conclure que les citoyens élisent des gens qui leurs ressemblent, il n’y a qu’un pas. Il ne s’agit pas d’une ressemblance sociale, mais plutôt d’une ressemblance dans les comportements, choix moraux, etc. 

    Il faut faire avec la médiocrité démocratique.

There is no alternative

Il n'y a pas d'alternative.

    L’alternative, soit l’excellence à tout prix, ce serait le gouvernement par les meilleurs ! Cela s’appelle l’aristocratie. Ce disant je songe à Joseph II, empereur d’Autriche Hongrie, dont la devise était : « Tout pour le peuple, rien par le peuple ». Mais tout ce qu’il fit de bien pour l’émancipation de son peuple : nationalisation de biens de l’église, fermeture de monastères, pour financer des écoles, (et bien d'autres choses) fut rétabli à la demande dudit peuple après sa mort. (Le peuple a tendance à aimer les chaînes qu'il a portées durant des siècles.)

 Ce que je veux dire, c’est qu’il ne faut pas se laisser illusionner par le mirage du gouvernement par les meilleurs. C’est d’ailleurs un fantasme qui revient de nos jour par le biais du mouvement transhumaniste, dont certains prophètes prédisent un futur gouvernement régi par des hommes « augmentés » par la technologie, et devenus des dieux (lisez ou écoutez les idées de Laurent Alexandre). C’est une résurgence de nos antiques pulsions de soumission à des divinités, que nous avons hérité de notre longue évolution, et qui malheureusement font encore le bonheur de nombreux gouvernement théocratiques, aussi anachroniques que totalitaires (retour aux sociétés fermées postérieures à la démocratie).


Risque limité ?

    Tant que le système démocratique persiste, rien n’est véritablement perdu. Un mouvement populiste, nationaliste et raciste, pourra par exemple à un moment donné séduire les citoyens et se faire élire ; comme c’est déjà arrivé en Europe, au Brésil ou aux USA. Mais tant que les institutions politiques sont préservées, il peut être viré lors des élections suivantes. Le danger étant bien sûr que ledit mouvement change les institutions une fois au pouvoir (comme Hitler après son élection en 1933)

    Mais il existe d’autres barrières que l’on sous-estime, celles de la finance par exemple. Comme je l’ai déjà expliqué dans un autre article sur le pouvoir, les banques refuseront de financer certaines politiques qui s’éloigneront trop de leur dogme libéral et mondialiste. Jusqu’à présent elles ont constitué un indiscutable frein au progrès social. Mais il est fort probable qu’un parti d’extrême droite aurait presque autant de mal à financer sa politique qu’un parti d’extrême gauche, une fois parvenu au pouvoir. C’est d’ailleurs ce que l’on a déjà observé en Europe ou nombre de partis d’extrême droite ont révisé leurs discours isolationnistes, après avoir emporté des élections (qu’ils perdirent d’ailleurs ensuite).

    Concernant la mécanique du pouvoir, je vous conseille la lecture de mon article "Transition ? Quel pouvoir avons-nous ?"


    Le danger de l’incompétence, c’est tout de même le risque de guerre. C’est ce que l’on a vu avec l’Ukraine qui a élu un président populiste qui s’était rendu célèbre à la télé en faisant semblant de jouer du piano avec son pénis (et autres fantaisies du même genre) et qui s’est laissé manipuler par nos amis américains jusqu’à rendre dingue le psychopathe du Kremlin. Pour "excuser" en partie le pauvre Zelensky, il faut reconnaître que ses électeurs, aussi nationalistes, religieux et revanchards que les Russes, rêvaient depuis longtemps d’en découdre, sous couvert bien sûr de la protection américaine. Mais là n’est pas le sujet de mon article (Lire plutôt celui-ci).

Zelensky jouant du piano avec son pénis.

S’en tenir à ce qui est possible et s'en satisfaire

    Méfions-nous des système politiques qui prétendent à la perfection. 

Aristote écrivait dans son ouvrage "Les politiques" (Livre IV, 1, 1288-b) :

"il faut non seulement s’occuper de la constitution excellente, mais aussi de celle qui est possible, et, de même, de celle qui est plus facilement et plus communément accessible pour toutes les cités".

    Trop de systèmes en effet ont été inventés pour les hommes tels qu'on voulait qu'ils soient, plutôt que pour les hommes tels qu'ils sont. Certains sont même allé jusqu'à vouloir créer de nouveaux hommes ! Tous ces systèmes ont tourné au cauchemar.

    L’empereur romain Marc Aurèle a écrit ceci dans son ouvrage philosophique "Pensées pour moi-même" (IX, 29, 5) :

"N'espère pas la République de Platon, mais soit content si une petite chose progresse, et réfléchis au fait que ce qui résulte de cette petite chose n'est précisément pas une petite chose !"

 

S'accommoder de la médiocrité ?

    Essayons de nous accommoder de la médiocrité, autant faire se peut. Sauf exceptions, les politiciens médiocres, sont à l’image de leurs concitoyens et ne sont que moyennement dangereux.

    De toute façon, quelle alternative avons-nous ? Voudriez-vous vivre en Chine, en Russie ou en Inde ? Voire même aux USA ? Pas moi, soyez-en sûrs.

    D’une certaine façon, la Démocratie est plus un objectif, une destination, qu’un état ou une situation véritablement atteignable. Il faut tendre vers celle-ci, tout en sachant que l’on risque de ne jamais y parvenir. Ce dont je suis cependant convaincu, c’est que toutes les religions, ainsi que tous les partis nationalistes, sont des vestiges des antiques sociétés fermées, qui constituent des obstacles à la Démocratie…


Conclusion ?

    Autrefois j’aurais écrit un article plus militant, plus vindicatif. Mais avec l’âge, je suis devenu pragmatique. J’ai réalisé que le combat pour l’instruction des citoyens avait été perdu. Au siècle de la robotisation et des Intelligences Artificielles, une population éduquée n’est plus nécessaire pour produire des richesses. (Lire mon article sur le Tittytainment).

    J’ai vraiment été horrifié par le niveau de bêtise généralisée que l’on a pu mesurer lors de la pandémie de la COVID 19. Autrefois, les gens avaient honte de leur ignorance, à présent ils en sont fiers et ils la brandissent même comme un symbole de leur liberté vis-à-vis des institutions.

Distraire ceux qui sont devenus inutiles.

    J’aurais aimé finir cet article autrement. Je le voulais optimiste et j’ai quelques doutes… 😉

 

Post Scriptum :

    En faisant des recherches pour illustrer cet article, j'ai découvert un article intitulé "La médiocrité menace la démocratie" publié sur le site de l'Institut de Recherches économiques et Fiscales, rédigé par un monsieur portant le nom d'un paradis fiscal, . Il a écrit ce que l'on s'attendrait à lire sur le sujet. Vous pouvez vous faire une idée en cliquant sur l'image ci-dessous :


Je ne vous dit pas quoi penser. Je vous donne seulement de quoi penser.

Bertrand Tièche.