samedi 7 juin 2014

La solution à la transition porte un numéro : 1984…

(N'oubliez pas de cliquer sur les nombreux liens signalés par cette couleur)



Atlantico n'est pas Transitio


    Le site d’information en ligne atlantico est ce que l’on appelle un agrégateur web. Il est plutôt classé à droite, ce n’est donc pas un site de neuneus gauchistes ou conspirationnistes qui tenteraient de déjouer de sombres machinations de gouvernements démoniaques alliés aux extra-terrestres. Bref, c’est un site sérieux.

    Les propos de Fabrice Epelboin (Enseignant à Science-Po et entrepreneur) rapportés dans l’article publié le 3 juin 2014 sur le très sérieux site atlantico, auront donc plus de portée que mes articles laborieusement écrits sur Transitio. Ce n’est pas grave, l’essentiel c’est que le message passe et pour tout vous dire, ça me réconforte un peu, car je me sens moins seul.



Dis par d'autres...

    Je l’ai déjà souvent remarqué, certaines idées passent mieux, lorsqu'elles sont dites par d'autres. Cela tient peut-être au talent ou à la manière de les dire, mais l'endroit d'où elles sont dites compte pour beaucoup.

Voyez par exemple le cas de la transition énergétique.

Si, un par exemple, un écologiste dit :
"L’inaction ne laissera ouverte à terme qu’une alternative : changer de société par la force ou la voir disparaître, plutôt que de choisir aujourd’hui démocratiquement des développements souhaitables et possibles ménageant les intérêts de chacun, et d’abord les libertés – en particulier en matière de propriété et de mobilité. ».
Soit on le traite d’écoloterroriste, soit il fait rire les bienpensants, mais dans tous les cas, les services généraux ouvriront un dossier sur lui.

    En revanche, si c’est écrit en page 13 de la préface du très sérieux rapport de la commission énergie remis au premier ministre du gouvernement Français en 2008 : "Perspectives énergétiques de la France à l’horizon 2020-2050", là, c’est autre chose. Les lecteurs opinent du chef en fronçant les sourcils et commencent à se demander comment organiser cette transition.


La transition, n'en parlons plus

    En France, la transition énergétique n'est plus un souci. Nos gouvernants ont trouvé la solution, celle dictée par les lobbies et les naïfs. La fameuse loi sur la transition énergétique vient une nouvelle fois d’être reportée à l’année prochaine (Lire cet article sur le site du Figaro). Rendez-vous compte, la transition énergétique aurait permis de générer des centaines de milliers d’emplois moyennement, voire peu qualifiés (Artisans, techniciens, ouvriers), alors que la solution choisie permet de se passer à jamais de travailleurs en informatisant et robotisant tout ! (Lire cet article).


La solution choisie...

    La solution choisie ? De quoi parle-t-on ? De l’article d’atlantico justement !

    Je vous demande bien sûr, par respect pour son auteur, de lire cet article en entier sur le site d’atlantico (Lien ici).

    Voici un tout de même un extrait édifiant, proposant une explication au choix de cette "solution" :
"A en croire les récentes déclarations de Glenn Greenwald (lien ici), le journaliste qui est derrière les révélations d’Edward Snowden, la raison en est assez simple : la mise sous surveillance des populations, en France comme aux USA, ne vise pas du tout à lutter contre le terrorisme - qui au passage fait moins de morts occidentaux en un an que le tabac en vingt minutes, il faut aussi relativiser les menaces - mais elle vise des personnes qui n’ont pas le moindre rapport avec le terrorisme, comme des opposants politiques, des activistes, des journalistes, des ONG ou des universitaires. Aucune chance de déjouer le moindre attentat. Par contre, empêcher l’émergence d’une alternative politique, conserver les positions de pouvoir acquises et perturber des investigations journalistiques, voire judiciaires, là, oui. C’est très utile."

    Lisez cet autre article sur le même sujet, du même auteur, sur atlantico, et vous apprendrez que la France est l’une des grandes nations de la surveillance, qui fait l’admiration des services de renseignements étrangers comme le GCHQ anglais ou la NSA américaine !





La solution 1984

    Voici donc la solution qui a été choisie pour remédier au problème de la transition énergétique économique et sociale…

    Vous pouvez bien sûr lire les articles de Transitio, pour découvrir et comprendre les subtilités de cette "solution 1984" choisie pour nous. Vous apprendrez comment fut conçu aux USA le concept de propagande dans les années 20. Vous lirez avec effroi et stupéfaction, comment a été pensée et appliquée la stratégie du choc. Vous réaliserez comment la crise a été fabriquée et pour quels desseins. Vous comprendrez le mécanisme de la detteconfirmé cette semaine par le rapport publié par ATTAC, (Téléchargeable ici).



    Ne croyez pas qu'il faille être un agent secret pour découvrir ces mystères qui n’en sont pas. Ceux qui nous gouvernent se savent si puissants que peu leur chaut que nous connaissions tout ou partie de leurs petites cachotteries.


    Comme le disait Karl Rove, le sinistre conseiller de Bush, au journaliste américain Ron Suskind durant l’été 2002 :
"Nous sommes désormais un empire, et quand nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudierez cette réalité – de manière judicieuse, sans aucun doute – nous agirons à nouveau, créant d’autres nouvelles réalités, que vous pouvez étudier également, et c’est comme ça que les choses se régleront. Nous sommes les acteurs de l’Histoire… et vous, vous tous, il ne vous restera qu’à tout simplement étudier ce que nous faisons."



Les mots pour penser

    Quand bien même en effet, voudrions-nous étudier encore "ce qu’ils feront", nous auront toujours besoin de mots et d’idées pour élaborer nos réflexions, nos pensées.

    La solution "1984" remédie aussi à ce problème !

    Plus besoin de brûler les livres, comme les Nazis, ou comme les pompiers pyromanes de la nouvelle de Ray BradburyFarenheit 481.



    Plus besoin non plus de nous interdire de lire. Il suffit en effet de dégoûter les enfants de la lecture, ce que d’une certaine façon nos écoles s’appliquent à faire depuis longtemps, grâce à des méthodes pédagogiques délirantes, comme le choix de livres ennuyeux que l'on étudie comme on disséquerait des cadavres, ou pire encore, l'utilisation du QCM qui dispense de savoir écrire une phrase !
    Il faut être parent et avoir vu comment l'émerveillement d'un enfant devant le miracle de la lecture laisse place peu à peu à un dégoût de la lecture après quelques années d'école, pour comprendre l'amertume de mon propos. La télévision et les ordinateurs ne sont pas les seuls responsables. Mais ce sujet est trop complexe, il méritera un article sur Transitio.



Caméras partout, vie privée nulle part

    Si les caméras et les écrans espions du métro (lire ici) pouvaient sourire ; sûr qu’ils le feraient en observant chaque matin tous ces gens qui lisent les mêmes journaux, les mêmes faux livres pour enfants, ou dont les regards vides contemplent les petits bonbons multicolores de candycrush (coté en bourse) sur leurs smartphones.

Jusqu'à notre pathétique ministre du redressement productif qui joue à ce vide cervelle !

Sauvegarde PDF de l'article sur les écrans espions du métro.


    Big Brother n'aurait pas rêvé un monde aussi triste. Jusques-à nos vêtements, tous plus ou moins gris ou noirs, qui nous font ressembler aux survivants hagards d'un monde post apocalyptique ! (Personnellement je ne comprends pas pourquoi l'on continue de donner tant d'importance à la mode, alors que tout le monde s'habille aussi tristement).


Novlangue

    Hélas, je gage que la plupart des gens qui par hasard liront bientôt cet article, ne comprendront plus la moitié des mots, car la plupart ne seront pas dans le dictionnaire chaque année moins épais, de la Novlangue.
    500 mots sont parait-il suffisants pour parler une langue. Parler peut-être, mais débattre, argumenter, critiquer, surement pas...
    Les bonnes âmes ont beau prétendre que la langue se renouvelle sans-cesse, il me semble que cette apparence de renouvellement correspond malgré tout à une sorte d'appauvrissement, ne serait-ce que parce que les classes dominantes, elles, continuent d'utiliser un riche vocabulaire. Dans ces milieux, celui qui arrive sans connaitre les codes et les mots est comme un sourd muet. Les démagogues ont beau s'émerveiller devant le langage "banlieue" et les performances de slam, les malheureux qui n'ont que ce moyen d'expression sont hélas condamnés à rester en marge de la société, faute de connaître les mots qui permettent d'y vivre en acteurs de celle-ci.


Livres peu fiables

    La généralisation des livres numériques rendra d'autant plus facile la correction, voire même la suppression d'un ouvrage de votre bibliothèque. Ce que vous achetez sur l'Apple Store, Android Market ou autre, ne vous appartient jamais complètement.
Quelques exemples ?

Voici un excellent livre sur la tolérance, publié en 1989, dont on ne trouve plus guère de trace sur le Net, mais qui bien sûr se trouve dans ma bibliothèque.




Et tant d'autres exemples !

    Je serais tenté d'évoquer le sujet de la réécriture du passé, mais c'est un sujet qui méritera à lui seul un article sur Transitio.



1984

    Tout est dit de notre société dans ce livre prophétique écrit par l'anglais George Orwell en 1948.
    L'effacement du passé dans les mémoires, la réécriture de l'histoire, la surveillance absolue, le contrôle des esprits, l'appauvrissement organisé du langage pour rendre impossible certaines pensées, l'ignorance et la brutalité mises en valeurs, la guerre perpétuelle avec ses retournements d'alliances, l'éloge de la soumission, j'en passe et de pires !

Les slogans du monde de 1984



    Si vous ne connaissez pas ce roman visionnaire et que vous avez encore le goût de lire, achetez-le ou téléchargez-le ici, mais surtout lisez-le !




Ecoutez également cette pépite que j'ai trouvée pour vous !

    Découvrez ce podcast de l’excellente émission de Raphaël Enthoven sur France Culture, Le Gai savoir. Il parle avec intelligence de ce formidable livre.
En voici la présentation :
"Depuis qu’Edward Snowden, un ancien employé de la NSA a révélé l’existence de deux programmes secrets de surveillance électronique autorisés par les gouvernements Bush et Obama visant à collecter les données et téléphonique et Internet de particuliers aux EU et en Europe, 1984 de George Orwell est redevenu un succès de librairie. A toute chose, malheur est bon, donc. Vivent les scandales qui multiplient le désir de se plonger dans un roman pour y trouver les linéaments de la modernité. Pourtant, notre époque et son indiscrétion sont imparfaitement éclairées par ce grand livre, car, plus que l’oeil de Moscou, c’est du téléphone portable de notre voisin que nous avons tout à craindre…"

Source : "Le Gai savoir"

Cliquez sur l'image ci-dessous pour écouter l'émission.





Post Scriptum :

    Si le cœur vous en dit, et si vous n'avez pas peur d'aggraver votre cas, vous pouvez signer cette pétition adressée à notre présidentissime, pour demander que la France offre l'asile politique à Edward Snowden. Le pauvre Edward est actuellement réfugié en Russie ! Avouez qu'il y a mieux comme refuge !

    Et puis je crois me souvenir que la France fut un temps le pays des Droits de l'Homme. Mais sur ce dernier point, je ne suis plus très sûr, car l'histoire de France est en train d'être réécrite si vite ! (1984 vous dis-je ! 1984 !)

Cliquez sur l'image ci-dessous pour signer la pétition :




Si le podcast disparaît du site de France Culture, vous avez aussi cette version :


1984 - de George Orwell ( Le Gai Savoir) par fautpaspousser-malo17

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