Cette éventualité ne fait pas partie de celles étudiées par le très sérieux National Intelligence Council (NIC), le centre d’études stratégiques à moyen et long terme des services de renseignements américains, qui vient de publier un rapport sur le monde en 2030, baptisé «Alternative Worlds».
« … l’idée que l’avenir soit différent du présent est si contraire à nos modes usuels de pensées et de comportements, que la plupart d’entre-nous présentent une formidable résistance à en mesurer les conséquences. »
Plus que tous les autres sujets d’études prospectives précédentes, l'Europe fut l’objet de vives discussions. ... Beaucoup d'interlocuteurs européens voient "l’éclatement" comme seul avenir de l'Europe, tandis que quelques hommes d'affaires européens évoquent la probable intégration fiscale et l'accroissement des liens économiques transatlantiques la rattachant à l'économie globale mondiale. À l'extérieur de l'Europe, les participants ont évoqué la possibilité d’un déclin, dont beaucoup d’africains qui craignent que ce déclin de l’Europe, n’implique trop de dépendance envers la Chine ou d'autres pouvoirs émergents.
Page 13 "Pandémies, des questions sans réponses"
Les scientifiques commencent tout juste à reconnaître la quantité de "d’échanges viraux" qui se produisent dans le monde, en découvrant des agents pathogènes jusqu'alors inconnus chez l'homme qui passent sporadiquement de l'animal à l'homme. Citons par exemple une maladie à prion venant du bétail, qui a fait ce saut dans les années 1980 pour provoquer une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jacob chez l'homme, un henipavirus de chauve-souris qui, en 1999, est devenu le virus Nipah chez l'homme, et un virus à corona de la chauve-souris qui a fait ce saut vers l'homme en 2002 pour provoquer le SRAS. La croissance des populations humaines et du bétail et l'empiétement sur les jungles augmentent l'exposition de l'homme à ces croisements auparavant rares. Personne ne peut prédire quel agent pathogène sera le prochain à se propager chez l'homme, ni quand et où une telle évolution se produira, mais l'homme restera vulnérable aux pandémies, dont la plupart auront probablement pour origine des animaux.
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Un nouvel agent pathogène respiratoire facilement
transmissible qui tue ou rend inapte plus d'un pour cent de ses victimes est
l'un des événements les plus perturbateurs possibles. Contrairement à d'autres
événements mondiaux perturbateurs, une telle épidémie se traduirait par une
pandémie mondiale qui causerait directement des souffrances et des décès dans
tous les coins du monde, probablement en moins de six mois.
Mise à jour au 17/03/2023 : Je vous rappelle que ce rapport a été publié en 2012, donc 7 ans avant la pandémie de CORONAVIRUS...
De catastrophiques récoltes de céréales de base, des sécheresses particulièrement extrêmes et prolongées, les dégâts d’insectes ravageurs, et des éruptions volcaniques de bas niveau mais de longues durées et fortement sulfureuses. Bien que les apparitions graves d’invasions de parasites classiques (criquets ou sauterelles) soient possibles, les pires épidémies pourraient résulter du développement de monocultures, qui est la forme la plus répandue de l'agriculture moderne. Par exemple la diffusion du champignon de la rouille du blé qui pourrait avoir un effet dévastateur du fait de la moindre biodiversité du blé. L'éruption du volcan "Laki" en Islande de 1783 à 1784 a duré seulement huit mois, mais le nuage de particules qui a été produit par ses émanation sulfureuses a abouti à une chute de température sur tout l’hémisphérique nord de 1.0 à 1.5 degré centigrade, qui a été cause de mauvaises récoltes.
Le ralentissement économique mondial rend impossible pour les USA, la Chine et d'autres émetteurs majeurs d’atteindre un accord significatif. Il en résulte une dégradation des négociations sur le climat, menées par l’ONU et des émissions de gaz à effet de serre incontrôlées.
"Les terroristes pour le moment se focalisent sur les attentats de masse, mais ils pourraient évoluer s’ils prenaient conscience des dégâts que pourraient causer la guerre cybernétique."
"Ces techniques pourraient permettre éventuellement le développement efficace et utile de nouvelles technologies urbaines, ou alors créer des cauchemars urbains, si celles-ci n’étaient pas développées intelligemment."
Nota : Concernant les algues, voyez cet article de 2008 publié sur Transitio en février 2011 :"Des algues pour absorber le CO2". Voyez également cet article de mars 2020 :"Du charbon, des algues et des digressions".
"Il est difficile de savoir, si des usines produisant de l’électricité avec du solaire photovoltaïque ou du solaire thermodynamique seront économiquement compétitives avec celles utilisant d'autre sources d’énergies comme le charbon, le gaz naturel, le nucléaire, ou le vent." (En haut à droite)